Édito-trop c'est trop !

 S candale, le 19 avril 2007, et les jours qui suivirent, bien sûr: Jean-Marie Colombani avait osé dicter leur conduite aux Français et savoir, mieux que les candidats et les électeurs, quelle est l'essence de la démocratie, en dictant un «Impératif démocratique» ! Quelle honte, quelle arrogance, quel manque de savoir-vivre, quelle impudence ! Pour mieux vous faire votre opinion, je donne ci-dessous l'intégralité de son éditorial, précédé de la réaction du «troisième homme» outré par ce papier et suivi des réactions de ses lecteurs (du moins d'une partie de ces lecteurs, celles de certains abonnés au site Internet du quotidien). Plus loin vous trouverez mes considérations là-dessus.

Le Monde
Vive réaction de M. Bayrou à la prise de position de Jean-Marie Colombani LEMONDE.FR avec AFP | 19.04.07 | 22h27
Mis à jour le 19.04.07 | 22h27

 F rançois Bayrou a dénoncé jeudi 19 avril l'éditorial dans lequel Jean-Marie Colombani, président du directoire et directeur du Monde,  prend position pour la présidentielle. Affirmant que le quotidien avait "une tradition du centre", le candidat de l'UDF, en déplacement à Pau, a jugé que le texte était "la preuve de la panique qui s'est emparée de tous ces milieux de pouvoir, financiers, médiatiques et politiques", et le signe de "l'incroyable collusion qui règne au sommet de l'Etat".

Titré "Impératif démocratique", l'éditorial se conclut sur cette phrase: "En dépit des confusions qui ont parasité la campagne, le seul projet qui s'oppose à celui de Nicolas Sarkozy et qui s'appuie sur une force politique capable de gouverner est celui de Ségolène Royal."

François Bayrou s'est déclaré "absolument certain" que cet éditorial va "l'aider" car il "montre aux Français quelle est l'importance de ce qui va se jouer". "Naturellement, derrière tout ça il y a des influences puissantes", des "hommes qui sont engagés dans les milieux d'affaires, les relations avec l'Etat", a-t-il affirmé.

Avant de menacer: "Avec moi, ça trouvera son terme", rappelant sa volonté d'appliquer le "principe de séparation entre les intérêts puissants et l'Etat".

"C'est un message adressé à M. Colombani et ses commanditaires", a lancé M. Bayrou. "Ils étaient régulièrement interviewés au moment de l'affaire EADS-Airbus. Tous ceux qui, de M. (Alain) Minc à M. (Arnaud) Lagardère, ont intérêt à ce que rien ne change, pour pouvoir continuer leurs ententes profitables", a-t-il dit. M. Bayrou faisait référence au président du conseil de surveillance du Monde, ainsi qu'au patron du groupe Lagardère, présent dans les médias - dont Le Monde - et dans l'aéronautique - dont EADS.


Le Monde / Editorial
Impératif démocratique, par Jean-Marie Colombani
LE MONDE | 19.04.07 | 11h34
Mis à jour le 19.04.07 | 16h27

 L e 22 avril 2007 bla bla bla au 21 avril 2002. Bla bla bla du système politique, bla bla bla premier tour de l'élection présidentielle, bla bla bla impératif démocratique: bla bla bla débat faussé, amputé. Bla bla bla "cher et vieux pays" bla bla bla. Bla bla bla soir du premier tour, bla bla bla projets de société.

Bla bla bla offre politique disponible bla bla bla Nicolas Sarkozy, bla bla bla Ségolène Royal, bla bla bla. Bla bla bla enjeux de la société française et de la place du pays dans le monde, bla bla bla ambiguïtés et les déceptions bla bla bla premier tour.

Bla bla bla aspiration bla bla bla ne pas revivre un 21 avril: bla bla bla saut de génération inédit. bla bla bla première fois (Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy), bla bla bla (François Bayrou) bla bla bla une posture nouvelle (bla bla bla).

Bla bla bla jeunes bla bla bla volonté de changement. Bla bla bla bousculer les habitudes françaises bla bla bla tabous de son camp. Bla bla bla. Bla bla bla campagne pour le premier tour de scrutin bla bla bla forte attente, bla bla bla indécision, bla bla bla déception palpable.

Bla bla bla Mme Royal et M. Sarkozy bla bla bla souci tactique bla bla bla (bla bla bla bla bla bla) bla bla bla obsession bla bla bla opinion du moment. M. Bayrou bla bla bla campagne bla bla bla recomposition politique, bla bla bla spéculer bla bla bla improbable.

Bla bla bla Nicolas Sarkozy, bla bla bla. Bla bla bla Britanniques, bla bla bla. Ségolène Royal, bla bla bla premières annonces, bla bla bla correction de tir bla bla bla. L'un et l'autre bla bla bla de journaliste plus que de candidat. Ils ont fait campagne bla bla bla, leurs priorités respectives bla bla bla d'un sujet à l'autre.

bla bla bla bla bla bla: bla bla bla, bla bla bla, bla bla bla ont tour à tour tenu la vedette. Bla bla bla thèmes bla bla bla propositions parcellaires. Bla bla bla campagne bla bla bla démocraties modernes: bla bla bla unité sociale et politique bla bla bla émancipation et de la séparation des individus. Bla bla bla entre les deux tours chacun bla bla bla propositions, bla bla bla recherche d'une nouvelle dynamique et bla bla bla progrès économique et social bla bla bla composantes de la société.

Bla bla bla rapport des forces, bla bla bla favorable à la droite (bla bla bla enquêtes d'opinion), les attentes principales – bla bla bla, bla bla bla – sont à gauche.

Bla bla bla époustouflant de la percée de François Bayrou, bla bla bla schéma classique bla bla bla primaire à droite (bla bla bla Chirac-Giscard, Barre-Chirac, Balladur-Chirac), bla bla bla vote Le Pen (bla bla bla 2002 bla bla bla).

Bla bla bla "centriste" bla bla bla impatience, à gauche, bla bla bla PS incapable bla bla bla moderne. Ségolène Royal bla bla bla en réalité, bla bla bla nécessaire évolution, bla bla bla PS bla bla bla. Bla bla bla non délibérée, et certainement pas organisée. bla bla bla ténacité, la force de caractère, le courage bla bla bla.

En face, Nicolas Sarkozy bla bla bla le mieux préparé; bla bla bla "crédible", bla bla bla présidentiable. Bla bla bla campagne, M. Sarkozy bla bla bla ligne jaune, bla bla bla valeurs bla bla bla, Camus, Blum et Jaurès. bla bla bla ministère de l'identité nationale et de l'immigration bla bla bla moments sombres de l'Histoire. Bla bla bla historien Gérard Noiriel, "lorsque l'Etat se mêle d'identité, cela donne des résultats terrifiants, incompatibles avec la démocratie". bla bla bla Le Pen bla bla bla origines immigrées – bla bla bla, bla bla bla –, M. Sarkozy bla bla bla terres idéologiques du Front national.

Bla bla bla bases scientifiques bla bla bla pédophilie bla bla bla génétique ? Bla bla bla études réellement fiables bla bla bla gènes bla bla bla suicide, bla bla bla 1.300 adolescents bla bla bla ? De deux choses l'une: bla bla bla Nicolas Sarkozy est ignorant bla bla bla, bla bla bla s'abstenir bla bla bla de l'inné et de l'acquis; bla bla bla persuadé bla bla bla, bla bla bla s'inquiéter bla bla bla thèses déterministes condamnables. bla bla bla, M. Sarkozy, bla bla bla "fixer" bla bla bla électeurs de Jean-Marie Le Pen, a travesti sa nature de républicain sincère. Bla bla bla.

bla bla bla, bla bla bla inversion du calendrier (les législatives bla bla bla la présidentielle), bla bla bla Elysée bla bla bla mère de toutes les batailles. Bla bla bla échéance, bla bla bla l'emporter. Bla bla bla lourdes interrogations bla bla bla société française (bla bla bla "immobilisme", bla bla bla demande de changement bla bla bla perdre ses acquis, bla bla bla identité, bla bla bla et la panne de l'ascenseur social, bla bla bla) bla bla bla . De ce point de vue, bla bla bla Jacques Chirac bla bla bla parenthèse. Bla bla bla élection, en 1995, le pays bla bla bla, bla bla bla son avenir.

Bla bla bla scrutin présidentiel, bla bla bla premier tour bla bla bla second bla bla bla. Cette fois, bla bla bla premier tour bla bla bla second. En dépit des confusions qui ont parasité la campagne, le seul projet qui s'oppose à celui de Nicolas Sarkozy et qui s'appuie sur une force politique capable de gouverner est celui de Ségolène Royal.

Jean-Marie Colombani


Découvrez les réactions des abonnés du Monde.fr à la lecture de cet article.
sebastien l. ♦ 19.04.07 | 11h44 ♦ Au moins les choses sont claires. L’opinion réfléchie et l’intérêt national fondent l’engagement démocratique, non pas le chantage printanier. Merci, J.-M. Colombani de votre sincérité éditoriale, mais non merci: Les opinion de gauche doivent être honnêtement exprimées.
genX ♦ 19.04.07 | 11h53 ♦ Depuis quand Le Monde se sent-il obligé de donner des éditoriaux favorisant un candidat à l’élection présidentielle??? Ce journal avait le mérite d’être relativement neutre jusqu’à maintenant (autant que possible par les temps qui courent) ADIEU JOURNAL INDEPENDANT (le seul qui restait en France). Vous venez de perdre la moitié de vos lecteurs par une manoeuvre qui n’a pas de sens (si c’est pour avoir un journal tendencieux, alors autant allez vers Le Figaro, Mariane ou Libé).
E D. ♦ 19.04.07 | 11h55 ♦ Si je résume M. Colombani, les institutions de la V° République nous obligent à voter soit SR soit NS pour que LePen ne soit pas au second tour. Et si on inversait en disant que la montée de LePen ces 25 dernières années est du entre autres au fait que la binarisation forcée de la V° Rep + quinquennat a fait monter le vote de contestation envers 2 courants qui ne sont plus que des machines à gagner et conserver le pouvoir ? Auquel cas, voter Bayrou revient à dire merde à ce choix.
Janine L. ♦ 19.04.07 | 11h56 ♦ Plus que jamais le Monde a choisi son camp.
Développant curieusement la même argumentation que VGE (!), Colombani prouve que la seule chose qui terrorise ses actionnaires, la droite et Sarkozy, c’est que Bayrou soit présent au deuxième tour. Au nom de quoi, dénie-t-il aux électeurs de Bayrou le choix d’une offre politique claire et crédible, humaniste, sociale et raisonnable, aux antipodes de la démagogie et de la brutalité entre lesquels on veut nous demander de choisir..
E D. ♦ 19.04.07 | 11h58 ♦ …nous imposer, sous peine d’être des méchants électeurs qui favoriseront LePen au second tour et qui nous feront voter par défaut en réélisant quelqu’un à 80%. Preuve qu’il y a un problème institutionnel et qu’il faut changer les institutions. Ce que propose FB. Et c’est entre autre pour ca que je voterai pour lui ! NS n’a pas de programme clair, un jour Jaurès, l’autre Medef… ce n’est qu’un populiste. Quand SR ne fait pas comme lui, elle revient aux vieilles recettes keneysienne. Alors FB !
Voltaire ♦ 19.04.07 | 11h58 ♦ Lamentable mais attendu. Comme l’immense majorité des médias, des réseaux, des politiques, Le Monde défend le clivage stérile droite-gauche. Que les deux-tiers des français l’abhorent, demandent la fin de cette politique de clans qui ne s’occupe que de ses propres intérêts, peu lui chaut.
«Quand les blés sont sous la grêle Fou qui fait le délicat Fou qui songe à ses querelles Au coeur du commun combat» disait Arago, cité par Bayrou.
Las, pour Mr Colombani, l’intérêt général n’existe pas
philippeparis ♦ 19.04.07 | 11h58 ♦ Excellente analyse qui me réconcilie avec les éditoriaux de Jean-Marie Colombani.
euro+jack ♦ 19.04.07 | 12h02 ♦ on peut se montrer dubitatif face à l’affirmation du classicisme de certains axes: non f bayrou n’est pas dans la situation habituelle du candidat centriste prêt à se rallier à la «droite», non les lignes droite / gauche ont bougé, notamment à raison du clivage sur l’europe totalement occulté dans l’éditorial, non ou alors ce serait à désespérer, les institutions permettent une présidence non typée droite ou gauche, non les législatives ne seront pas forcément la suite logique du 6 mai..
OMAR L. ♦ 19.04.07 | 12h05 ♦ Merci Monsieur Colombani
Vous venez de remettre de l’ordre dans un débat aussi passionnant que flou? j’ai toujours apprécié vos positions pleine de bon sens et toujours fidèle à la même ligne de démocrate et de républicains.
Merci
Et bon VOTE à tous
jerome g. ♦ 19.04.07 | 12h05 ♦ Ainsi, M. Colombani ne nous aura fait patienter si longtemps que pour nous dire sans le dire que l’effet Bayrou n’en est pas un. Et s’il passe le premier tour dira-t-il que les français sont fous ? Ne serait-ce pas simplement lié au fait que Bayrou est le seul à même de battre Sarko au second tour ? L’«impératif démocratique» de M. Colombani se serait soit Sarko encore 5 ans, soit les impôts qui augmentent avec Ségolène ? La France veut mieux M. Colombani, lisez nos contributions !
golden ♦ 19.04.07 | 12h06 ♦ M. Colombani,
La manière dont est traité Bayrou tant dans cet éditorial que dans votre journal en général, est scandaleuse. Son projet de séparer les groupes vivant des commandes de l’état (comme Lagardère) et la presse (comme Le Monde) vous dérange-t-il à ce point ? M.Colombani, un journal référence comme Le Monde est investi d’une mission pour les Français, mission que vous avez renié. C’est cette marque là que vous laisserez dans l’histoire du journal. Quant à moi, je résilie mon abonnement.
skiron ♦ 19.04.07 | 12h06 ♦ Mr Colombani se sent géné aux entournures. Mr Sarko est le plus crédible ! C’est dit. Mais on le savait… Oui mais voila, Sarko dérape parfois révelant la face à peine cachée de son personnage… De pareil paroles dans la bouche d’un leader autrichien auraient fait hurler en d’autres temps! Les journalistes dans leur majorité tiraient la patte. Mais là l’intellectuel que se pique d’être Mr Colombani prend le train en marche et se découvre un peu mal à l’aise … Fichtre !
Arthur M. ♦ 19.04.07 | 12h07 ♦ On pourrait modifier la conclusion en disant que la seule façon de transformer le PS en social démocratie moderne est de le rendre absent du second tour. Ce qui serait tout aussi crédible que la conclusion actuelle.
Kraka ♦ 19.04.07 | 12h08 ♦ Même si je partage la fin de cet édito, je ne peux que m’élever contre la mention «propositions parcellaires» au sujet du Pacte présidentiel proposé par Ségolène Royal. ce Pacte est un véritable programme, fort, ambitieux et il ne s’agit pas de propositions parcellaires, sans lien entre elles. Il s’agit d’un véritable projet de société, de gauche. et qui vaut le coup d’être porté en avant par les électeurs. Ségolène doit donc être le choix naturel des électeurs de gauche pour gagner l’élection.
ftp-moi ♦ 19.04.07 | 12h10 ♦ NS «a travesti sa nature de républicain sincère.C’est du moins ce que l’on voudrait croire».,écrivez vous.M’autorisez-vous à en douter et non pas à «croire»?Quel est le «républicain sincère» qui a obtenu la non-parution d’un livre et l’éviction d’un directeur de journal?qui va «naturellement» à Meaux,accompagné d’un préfet?combien de préfets ont accompagné les autres candidats?Le seul projet de NS est d’être ELU,et ce quel qu’en soit le prix à payer par la France et les autres.
Yann ♦ 19.04.07 | 12h11 ♦ Donc, si on comprend bien votre édito, JMC, nous devons voter Ségolène car Sarkozy a dérapé à deux reprises… Pathétique.
SegoPhobe ♦ 19.04.07 | 12h11 ♦ Pas du tout d’accord avec cette analyse archaique: Francois Bayrou incarne une veritable alternative a la sempternelle lutte PS - UMP.
Les francais seront juges.
esko ♦ 19.04.07 | 12h11 ♦ «aucune des lourdes interrogations … n’a trouvé à ce jour de réponse claire». Conclusion: continuons comme avant, pas de salut en dehors des deux camps recroquevillés sur leurs guerres de tranchées, les problèmes finiront bien par se régler tout seuls, et haro sur l’empêcheur de s’affronter en duel. Et 100% du pouvoir pour le parti qui a 20% d’électeurs. Et voilà le raisonnement sans faille, d’un haut niveau intellectuel, d’une crédibilité imparable, du dirigeant du «Journal de Référence»!
sobhanelah ♦ 19.04.07 | 12h12 ♦ Est-ce bien le rôle du patron du Monde de nous appeler à éliminer tous les autres candidats pour nous enfermer dans le choix Sarko/Ségo???
Ce texte est on ne peut plus malvenu!
Monsieur J-M C n’a aucune légitimité pour définir et nous imposer sa conception de l’«impératif démocratique».
De l’information, des faits sans complaisance, voilà les impératifs auxquels doit se plier notre journal!
Nathalie G. ♦ 19.04.07 | 12h12 ♦ Je pense qu’il est inexact, réducteur et défaitiste d’affirmer que Ségolène Royal soit la seule option valable contre NS. Heureusement non, heureusement il y a aussi l’option FB. Vous avez peur de le voir au second tour, que l’on vous accuse d’avoir trop critiqué SR, alors vous essayez de redresser la barre inextrémis. La valeur, la personalité, et les conviction du président sont plus importantes que l’appartenance à un courant. Surtout si cette appartenance ne convainc même pas son propre camp
Jean-Thomas A. ♦ 19.04.07 | 12h14 ♦ Le Monde 2002: votez contre Le Pen.
Le Monde 2007: votez contre Bayrou.
Les sociaux-democrates menacent la democratie, fallait oser !
Temps d’AGIR ♦ 19.04.07 | 12h14 ♦ Impératif oui mais politique: Paris valant bien une messe, il suffit que Ségolène laisse échapper, avant vendredi soir, où, elle, et François vont se marier, et toute la France, leslarmes aux yeux, votera pour elle dès le premier tour. Dans ce cas, les analyses politiques très élaborées de Monsieur Colombani(il y manque, autant, parfois, de vision stratégique que de vivacité intellectuelle), resteront d’aimables platitudes éditotiales.
230250 ♦ 19.04.07 | 12h31 ♦ JMC s’illusionne beaucoup: il prétend même savoir qui est SR en réalité!!! Il oublie la manipulation de l’entrée au PS des nouveaux adhérents qui l’ont désignée. Il oublie la prise de position de MR sur une alliance PS-UDF et les réactions de SR! La décence aurait été de présenter les risques dans chaque camp… et de ne pas titrer sur impératif démocratique. C’est en l’occurence un bien bel abus de vocabulaire indigne du Monde.
Un abonné ♦ 19.04.07 | 12h38 ♦ Oui mais… l’aspect environnemental est totalement négligé, au PS comme à l’UMP. Alors tant pis pour Mme Royal, tant pis pour moi si mon vote ne permet pas à celle ci d’être au second tour, mais je voterai pour Mme Voynet, car des choses sont aujourd’hui bien plus importantes que l’économie ou le taux d’imposition. Les Verts sont tout ce qu’on veut (b…déliques, arrogants, etc.) mais ce sont uniquement eux qui représentent la responsabilité envers notre «maison» pourtant si chère à M. Chirac.
A_Alain_DUHAMEL ♦ 19.04.07 | 12h39 ♦ Et bien, voilà il a rejoint «MAINTENANT» Madame qui a écrit un livre avec SR. Ce fut long mais totalement attendu. Enfin, un journaliste qui courageusement à trois jours de l’élection livre ouvertement ses arguments totalement obsolètes, empreints d’une vision empesée. Pauvre «Monde» qui nous avait savamment caché si longtemps ce parti pris! Au suivant svp !Pauvre Alain DUHAMEL, le banni qui a osé en aparté livrer ses pensées personnelles et qui a été exclus pour délit d’«opinion extravagante»!
CHRISTOPHE D. ♦ 19.04.07 | 12h41 ♦ Pour moi Le Monde est mort ce soir… Cet editorial est ecoeurant de complaisance et de conformisme. Le bipartisme cher à Mr Colombani nous pollue l’existance depuis 25 ans et vous en redemandez… Un futur ex lecteur
Mikaël G. ♦ 19.04.07 | 12h43 ♦ En tout cas, si jamais Bayrou réussit son pari, on pourra dire qu’il y sera parvenu seul contre tous. Sarko et Ségo bien sûr, mais aussi beaucoup de ceux qu’on aurait pu penser moins négatifs à son endroit: DSK, Delors, VGE, Simone Veil, Santini, de Robien et, pour finir, deux éditorialistes de renom. Si l’on s’en tenait à ces positionnements, on en viendrait presque à croire que c’est lui le candidat le plus dangereux pour la France.
Jean-François J. ♦ 19.04.07 | 12h44 ♦ Je trouve l’analyse déprimante: il faut au nom de la démocratie que SR soit au second tour sachant qu’elle perdra au second contre NS. Appeler à voter Royal au premier tour, c’est aussi faire gagner sarko au deuxième tour. Et il n’y aura ni desillutions ni colère? Il faut sortir de ce schéma projet contre projet! Prendre le risque de faire imploser le schéma bipolaire.
genX ♦ 19.04.07 | 12h45 ♦ Où sont les articles sur la démarche Rocard qu’on retrouve sur tous les autres médias français, notamment le JDD, Libération, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Mariane… Comment le Monde est-il devenu TENDENCIEUX à ce point là??? A trois jours de la recomposition de l’espace politique français (quel que soit le gagnant) vous avez choisi de favoriser la ligne la plus conservatrice de la politique française, l’axe Royal-Chevènement-Mauroy-PRG-Mitterand… c’est triste!
David L. ♦ 19.04.07 | 12h50 ♦ Cher Jean-Marie Colombani, je vous l’affirme haut et fort, pour moi comme pour tant de millions d’autres, le 22 avril et le 6 mai ce ne sera ni gourde, ni gourdin, ce sera Bayrou ou RIEN!
Michèle P. ♦ 19.04.07 | 12h53 ♦ Et bien, au moins comme cela, les choses sont claires! HONTEUX! c’est une INSULTE aux (100-48)%=52% d’électeurs qui ne votent ni pour l’un, ni pour l’autre.
Aus Berlin… ♦ 19.04.07 | 12h53 ♦ «L’impératif démocratique écrit JMC, c’est la confrontation entre 2 projets de société» !! Le projet PS versus le projet UMP ou Mitterand 81-88 versus Chirac 95 et 2002. Non vraiment, entre le tout Etat(avec débat participatif) et le laisser faire en matière économique surveillé par la Police, personne ne semble avoir fait l’analyse de la société française. Personne, sauf FB, averti de l’évolution de la société, informé de ses frustrations (sociales et salariales)et populaire (pas populiste) …
Tristan M. ♦ 19.04.07 | 12h56 ♦ vous ne m’avez pas convaincu M. C.Vos 2 lignes jaunes sont ridicules, vous prenez en compte sa soi disant position sur les thèses déterministes,( hypocrite, personne ne le pense sérieusement). Quand au ministère de l’identitée nationale, vous savez également que c’est uniquement pour rassurer une partie des personnes qui ont voté front national (la classe la plus défavorisée, qui en outre votait communiste auparavant.) Je suis Social démocrate,j’hésite entre FB et NS car il est le meilleur
d’Artagnan ♦ 19.04.07 | 13h02 ♦ Voilà une prise de position claire qui est digne du Monde fondé par Hubert Beuve-Mery. Mais la pathologie sous-jacente n’est-elle pas que JMC préfèrerait voir SR au second tour, car il suppose une victoire à coup sûr de NS ? Allons, ne soyons pas aussi sombrement cyniques. Merci, Mr Colombani de poser aussi clairement votre diagnostic. Votre plume vaut bien celle d’Isabelle Mandraud.
R ♦ 19.04.07 | 13h03 ♦ Je suis déçu par cette prise de position. Comment peut-on apporter son soutien à un programme irréaliste tel que celui de Mme Royal ? La France n’est-elle pas déjà suffisamment endettée ? Quant à Mr Sarkozy («Joe Dalton»?) c’est plus sa personnalité que son programme qui m’inquiète. Contrairement à ce qui est indiqué, Bayrou est le meilleur candidat. La constitution d’une majorité autour de lui se fera naturellement. Les soutiens afflueront dès son élection. Les opportunistes ne manquent pas !
number+6 ♦ 19.04.07 | 13h03 ♦ Quelle honte. Est-ce que M. Colombani est «tenu» par M. Sarkozy, et comment. Je ne mets pas de point d’interrogation, ce n’est pas pas distraction.
Iroquois ♦ 19.04.07 | 13h06 ♦ Enfin un éditorial du Monde digne de la haute tradition de ce journal. Jean-Marie Colombani a pris, contre l’esprit partisan, le parti de la raison. Merci à notre «cher et vieux» quotidien pour «notre cher et vieux pays».
PhiX ♦ 19.04.07 | 13h06 ♦ On sentait bien que Le Monde voulait réduire le choix des français aux deux candidats choisis par les médias dominants et éliminer le premier tour.
M. Colombani nous en fait ici l’aveu éhonté.
cacharline ♦ 19.04.07 | 13h10 ♦ La ligne éditoriale du Monde en faveur de Sarkozy attriste de nombreux lecteur qui lisent ce journal depuis plus de 40 ans. L’absence de bilan sur les 5ans, les conditions catastrophiques de la balance commerciale qui annonce un désastre, le taux réel du chômage de la dette etc ne font pas l’objet d’une analyse réaliste. Je compte donc ne pas renouveler mon abonnement pour ce partit pris. parti pris pour N. Sarkozy, et l
Guillaume S. ♦ 19.04.07 | 13h10 ♦ Si Sarkozy ou Royale est élu, on aura probablement une majorité stable au parlement…avec un président(e) instable. Si Bayrou est élu, on aura un président stable et responsable avec une majorité peut-être instable. Je préfère courir le risque d’une majorité instable (ce qui n’est pas certain) qu’être assuré d’avoir un(e) président(e) instable.
Le futur président va devoir relancer l’Europe et traiter le dossier iranien. Je ne fais confiance ni à Sarko ni à Ségo sur ces sujets (et d’autres).
Robert G. ♦ 19.04.07 | 13h13 ♦ Puisque JM Colombani souhaite un deuxième tour Sarko Royal et bien je voterai Bayrou!
(A moins que je change encore d’avis d’ici là!)
Lou ♦ 19.04.07 | 13h14 ♦ D’accord avec JMC. Il faut un vrai débat au second tour entre deux projets politiques qu’incarnent le mieux Sarkosy et Royal. Camarades socialistes, votez Ségolène au 1er tour on s’occupera d’iznogood au second!
FRANCIS N. ♦ 19.04.07 | 13h16 ♦ Vous me surprenez agréablement.
La presse et l’impératif démocratique ♦ 19.04.07 | 13h17 ♦ Pour que s’exerce pleinement la démocratie, il faut une presse capable d’être au côté de ses lecteurs et non du côté des candidats. Le texte de J-M. Colombani n’est pas un éditorial. C’est d’abord un croche-patte à Bayrou.
Comme pour le projet de Traité constitutionnel, Le Monde en la personne de J-M. Colombani, se trompe de diagnostique. Et donc rédige une prescription obsolète avant même d’avoir été écrite. (Busbecq)
♦ 19.04.07 | 13h20 ♦ Je dois avouer m’y être repris à trois fois pour arriver au bout de cet édito qui me sidère. En vingt ans de lecture assidue du Monde je n’ai jamais été à ce point abasourdi. Si je résume: votons Ségo ou Sarko mais ne votons pour personne d’autre. Faut-il en déduire, par exemple, que pour être désormais politiquement bien informé il me faudrait lire Libé ou le Figaro et rien d’autre ?
Christian L. ♦ 19.04.07 | 13h20 ♦ Les choses sont claires, les patrons du Monde veulent une finale Ségo/Sarko, qu’on élimine dès le 1er tour Bayrou, et donc in fine une victoire de Sarko, vu la faiblesse de la gauche. Mais JMC se contredit: s’il dit avec justesse que «l’Elysée est la mère de toutes les batailles» il ne peut prétendre que Bayrou a besoin d’un «enchaînement miraculeux». Il a besoin d’être au 2d tour, le reste suivra. Sinon nous aurons une confrontation de 5 ans et non le temps d’un 2ème tour. Et l’immobilisme.
Philippe ♦ 19.04.07 | 13h22 ♦ C’est un assassinat en règle de Bayrou. Juste et argumenté.
Un vote humaniste ♦ 19.04.07 | 13h23 ♦ Il y a une forme d’imposture dans cet article. On imagine mal un grand journal italien intimer à ses lecteurs de devoir choisir entre Berlusconi et Bertinotti ! François Bayrou est une véritable alternative à l’impuissance, aux invectives, aux violences de toute sorte qui frappent notre «cher et vieux pays».
Paradoxalement, on retrouve la situation dà la veille du dernier référendum: un consensus de tous les medias et de la classe politique pour imposer le oui. Avec quel résultat !
jean m. c. ♦ 19.04.07 | 13h27 ♦ Enfin un article correct, et interessant. Il a falu attendre le DIRECTEUR du journal.Mais je ne comprends pas ce bien-penser surtout pour un français.Pourquoi parler d’aller-retour liberal-colbertiste: ça dépend des situations, c’est ça l’efficacité, plutôt que se figer sur un dogme inopérant.Et le fameux ministère: N’est il pas temps de maîtriser la situation, comme au CANADA,ni+ni- ?
Pour ce qui est de l’inné et de l’acquis, ce fut une provoc.et Sarko a BIEN répondu même si l’excité AK glapit.
guiduc ♦ 19.04.07 | 13h42 ♦ M. Colombani, permettez-moi de vous qualifier de journaliste avec une vision très archaïque de la politique. Seule la révolution centriste par les urnes pourra au contraire forcer la gauche à faire sa mue social-démocrate comme cela a été fait dans les grandes démocraties européennes. Au contraire, un second tour royal-sarkozy replongerait la France dans un clivage idéologique surrané entre une gauche marxisante et une droite sécuritaire.
DarkVa+DeHors ♦ 19.04.07 | 13h42 ♦ Hop hop hop, on veut un duel SR, NS au second tour, comme ça NS l’emporte. Le texte est joli et certains arguments iraient même jusqu’à faire croire qu’il tient la route. Mais il est ponctué de deux attaques basses et infondées contre FB, bien entendu non argumentées. Retour à un impératif argumentaire…
Florent Grillon ♦ 19.04.07 | 13h50 ♦ Impératif démocratique bis.
Pourquoi devons-nous risquer un 21 avril bis ? La tendance actuelle qui tend à enfermer le débat dans un vote utile ne sert pas la démocratie. Elle reproduit les reproches faits à la classe politique sur sa vision à court terme. Il faut arrêter de tuer l’émergence de nouvelles tendances. Les problèmes de société, mondiaux ou environnementaux sont vitaux et ne sauraient être occultés par un mandat fut-il présidentiel d’une durée de 5 ans.
Romain M. ♦ 19.04.07 | 13h50 ♦ MR Colombani et la parole jésuistique ou l’art de dire tout en ne disant pas…bravo pour le cours de «dialectique».
Bayrou dans vos mots n’est devenu que la part congrue à apprivoiser pour le second tour et encore par nécessité!!!
Tant pis ,je maintiens mon vote pour Bayrou ,toute socialiste er féministe que je suis!!!
Totolehéros ♦ 19.04.07 | 13h53 ♦ m´ouais…Ayant lu attentivement le monde pendant toute la campagne je ne peux m´empecher de penser que Colombani est sarkozyste. Sarkozy ne craint rien de plus que Bayrou face à lui au second tour. Tandis qu´il ne fera qu´une bouchée de Royal. Pour moi ce sera Bayrou, le seul qui peut battre Sarko.
ebolavir ♦ 19.04.07 | 13h53 ♦ «le seul projet qui s’oppose à celui de Nicolas Sarkozy et qui s’appuie sur une force politique capable de gouverner est celui de Ségolène Royal». Que ce soit l’une ou l’autre qui gagne, on dira que JM Colombani avait raison. J’étais déja lecteur au temps de Beuve-Méry. Il avait une meilleure plume, et on savait ce qu’il voulait dire. Certes, c’était une époque de tempêtes, où faire un choix signifiait quelque chose.
senoussi ♦ 19.04.07 | 13h54 ♦ L’impératif démocratique, c’est l’alternance. La droite et Jacques Chirac ont eu deux chances, car la dissolution de 1997 a permis à ce dernier d’assurer sa réélection. Ségolène Royal a mis l’accent sur deux problèmes majeurs: les institutions et l’éducation. Le visage de l’alternance est, pour la première fois, dans l’histoire de la République, celui d’une femme candidate à la présidence, qui a raisonnablement des chances de l’emporter. L’honneur du peuple commande de choisir Ségolène Royal.
Jephro ♦ 19.04.07 | 13h54 ♦ drole d’article contradictoire: JMC nous rappelle, a juste titre, que les deux candidats se ressemblent beaucoup, pour en conclure que les retrouver au second tour permettrait un «vrai choix» ??? A t-il oublié qu’ils ont un grand point commun ? Ils ont tous les deux voté oui à la Constitution Européenne. A votre avis, pour quel candidat vont voter les nonistes ? Surement pas Ségo ou Sarko.
Marta ♦ 19.04.07 | 13h59 ♦ Monsieur Colombani nous donne toutes les raisons de vouloir éliminer Royal du premier tour, et Sarkozy du second. Bayrou n’est pas la disparition du débat, ni même de la gauche: il est l’outil d’une véritable recomposition de la gauche pour le futur, condition sine qua non de confrontations claires à l’avenir et dans l’urgence et l’enjeu actuel, notre seule arme efficace contre une droite dure et non humaniste incarnée aujourd’hui par Nicolas Sarkozy. Femme de gauche, je voterai Bayrou.
M? ♦ 19.04.07 | 14h03 ♦ Mr Colombani au-dessus du «Monde» il ya le suffrage universel! Vous avez remarqué que les français sont frondeurs et se méfient des «élites médiatiques»? Rappelez vous le 29 MAI 2005.
-Tom- ♦ 19.04.07 | 14h04 ♦ «Eviter la désillusion» ça veut dire quoi ? Soutenir l’illusion ? pour que 2007 ne ressemble pas à 2002, il aurait fallu que 2002 soit honnêtement analysé par les médias, en particulier les grands, et que les leçons en soient tirées. Colombani moins que personne ne peut se targuer d’avoir eu ce courage. Votons donc pour l’illusion d’un pays pacifié par une alternance régulée entre deux camps bien définis et pacifiques. L’illusion du Monde, en somme… Ne pas désespérer Colombani.
LeMondain ♦ 19.04.07 | 14h07 ♦ «Il faut éliminer au premier tour pour être sûr de pouvoir choisir au second». J’interprète, parano que je suis: FB doit être éliminé au 1er tour pour que NS soit choisi au 2nd. Le Monde veut sauver son fonds de commerce. J’ai hésité en nov 2005, cette fois-ci c’est décidé: je résilie mon abonnement.
Et ne voilà-t-il pas que certains sondagiers donnent soudain un 50/50 entre SR/NS, soit disant à cause de la droitisation de NS. Mais pourquoi FB n’en bénéficie-t-il pas au 1er tour ? Mystère.
Jean Claude M. ♦ 19.04.07 | 14h08 ♦ Bravo. Voilà qui a le mérite de la clarté.
christian s. ♦ 19.04.07 | 14h10 ♦ C’est un vote Royal du bout des lèvres, mais je suis d’accord pour le souhait d’un débat clair au 2eme tour. une remarque les candidats favoris ont plus de 52 ans , ce n’est pas la jeunesse, beaucoup de Français pensent-hélas- à la retraite à cet âge. J.M.Colombani reprend le faux procès de la pédophilie: Nicolas a dit quíl y a une part vraisemblable d´inné il n’a jamais dit que tout était inné ce que feignent de croire ses opposants.chrismex
pkcharrier ♦ 19.04.07 | 14h11 ♦ Le seul projet qui s’oppose à celui de Sarkozy est celui d’une gauche rénovée. Cela ne peut donc pas être celui de Royal. Le PS se refuse à toute remise en cause sérieuse pour devenir un vrai parti social démocrate, capable, si nécessaire, de s’allier au centre. Cette rénovation, Royal ne l’envisage pas non plus, il suffit de lire son programme étatiste pour s’en convaincre. Seule l’élection de Bayrou peut bousculer assez rudement le PS pour l’amener à la recomposition indispensable.
Dubonsens ♦ 19.04.07 | 14h13 ♦ Bizarre ! JM Colombani changerait-il son fusil d’épaule ? Ou bien brouille-t-il un peu plus le jeu ? Je comprends (?) qu’il préfère que Bayrou n’entre pas dans la danse mais rend, du coup, un certain hommage à SR… Soit donc c’est par pur calcul, soit le vent est en train de tourner et, bien placé, il le sait. Je forme donc le vœu que SR réussisse à nous sauver du côté obscur et qu’un esprit positif, fraternel et généreux souffle sur notre pays !
JeanK ♦ 19.04.07 | 14h14 ♦ Non Jean-Marie,

Les législatives sont le troisième tour de cette période électorale et rien ne présuppose que le choix d’une personne au second tour, se confirme au troisième..
Hervé J. ♦ 19.04.07 | 14h15 ♦ Chouette ! Le Monde appelle à voter Royal ! Sourire sur mes lèvres et champagne ! Euh, ça fera toujours un commentaire pas hystérique !
LeMondain ♦ 19.04.07 | 14h22 ♦ M. Colombani nous dit: «…impératif démocratique: éviter la désillusion et la colère qui naitraient à nouveau d’un débat faussé, amputé». Je ne suis pas d’accord. Cette colère, ce rejet ne découlent pas de l’absence du débat gauche-droite qu’il appelle de ses voeux: c’est l’affrontement stérile de ces 2 forces politiques qui nourrit cette colère et le rejet des élites. Les injonctions du Monde auront à nouveau le résultat opposé à l’effet recherché. Cf. la propagande sur le référendum
Lecteurs et électeurs très en colère. ♦ 19.04.07 | 14h22 ♦ Monsieur Colombani, votre Diktat est une insulte à la conscience de vos lecteurs. Vous donnez envie de voter Le Pen pour faire exploser ce système que vous voulez imposer. Nous ne renouvelerons pas l’abonnement. Quand je pense que Le Monde rentre dans notre maison tous les jours depuis 40 ans…
Du bout des lèvres ♦ 19.04.07 | 14h23 ♦ À 1re lecture de ce bel et habile édito bâti pour dissuader du vote bayrouiste en ménageant si «mondesquement» la chèvre ségolèniste et le chou sarkozien, une phrase assez obscure et embarrassée me frappe: «SR nous cond… à ne +trop pr… att… à ses 1res ann…, pour att… l’inévitable corr… de tir qui ne manqu… pas etc…». Que cela veut-il dire? Que les corrections (de quoi?) n’ont «hélas» pas suivi?? Ici SR, entre les mots, paraît + fiable que le vibrion NS, tjrs prêt, lui, à girouetter.
lepiou ♦ 19.04.07 | 14h26 ♦ Non, Mr Colombani. En 2002, 60% des votants ne se reconnaissaient pas dans le couple Chirac/Jospin. Considerez que c’est un progres pour la démocratie que les partis extremes acceptent le jeu éléctoral plutot que rééditer des violences passées. Acceptez que, pour certains -dont moi-, «Qu’un sang impur abreuve nos sillons» soit une phrase imprononçable. M’aiderez vous à choisir entre Bové et Besancenot?
Bruno L. ♦ 19.04.07 | 14h33 ♦ Cher Monsieur Colombani,
J’ai un profond respect pour ce que vous etiez sensé representer Je suis au regret de vous signaler que vous ne voyez pas fanchement ce qui ce passe en France actuellement. Votre appel à l’imperatif democratique pour un vote entre les deux grands partis au pouvoir depuis trop longtemps masque le fait que les Francais en ont marre de ces clivages qui n’amène rien de bon..gardez votre plume au chaud, cher Monsieur, vous ne feterez que mieux la victoire du centre.
Franz Danbas ♦ 19.04.07 | 14h34 ♦ dire que Sarko se réclame de la majorité sortante, c gros, c’est oublier sa rupture comme le prouve l’absence de débat sur son bilan.Dire qu’il est sûr d’y être aussi, la plupart des idées y seront peut-être, mais portées par lui ou par LePen (comme le dit ce dernier)m^me si c’est bien jouer de faire de Bayrou «en posture nouvelle»le socialiste de service pour un deuxième tour gagnant gagnant pour la droite.FB miraculé de l’ISF attend un enchaînement miraculeux,et NS compte sur TF1 et J.Paul 2
André Daîc Parirrenty. ♦ 19.04.07 | 14h40 ♦ Le karcher,les racailles,la trahison rèitérée de son mentor Chirac,l’appel pachwwork aux thèses de Le Pen et aux icônes de la gauche de Jaurès à Mitterrand en passant par G.Moquet et Blum,sa porte ouverte aux Frères Musulmans, son libéralisme musclé,son «Bushisme»,son identité nationale v/s immigration…et le bouquet: son Europe «Jean-Pauliste», la potion est imbuvable. Lecteur fidèle du Monde depuis 1955,je me réjouis de la prise de position de Jean-Marie Colombani…et de cette fidèlité!
Tout sauf Bayrou ! ♦ 19.04.07 | 14h44 ♦ Merci JMC pour cet éclair de lucidité de fin de campagne. Cela ramène enfin le débat sur le véritable enjeu de cette présidentielle: quel projet souhaite-t-on pour la France ? la gauche ou la droite ? SR ou NS ? Mais certainement pas le centre et Bayrou.
RAMEAU ♦ 19.04.07 | 14h45 ♦ L’heure n’est plus aux atermoiements. Voter Bayrou, ou pour un quelconque candidat de la nébuleuse des petits partis, nuit à une véritable confrontation démocratique.
Les institutions de la cinquième république et la nécessité d’un gouvernement stable impliquent la confrontation de deux projets cohérents et concurrents laissés au choix des électeurs au deuxième tour. Disperser les suffrages sur des candidats sans forces politiques derrière eux c’est risquer d’aboutir à un non choix dommageable.
Pierre-François P. ♦ 19.04.07 | 14h45 ♦ Trés bonne analyse !
Eric D. ♦ 19.04.07 | 14h48 ♦ Mr Colombani, vous avez parfaitement le droit d’exprimer votre préférence pour Ségolène. Un article aussi long et alambiqué était-il nécessaire pour au final n’avancer aucun argument? Relayer les accusations haineuses à l’encontre de Mr Sarkozy est assez indigne. Quel rapport y a-t-il entre une opinion émise dans le débat sur l’inné et de l’acquis et le fait d’être un «républicain sincère»? Vous auriez pu nous épargner ce poncif éculé. Quant au nationalisme, Mme Royal n’était pas en reste.
thai son n. ♦ 19.04.07 | 14h51 ♦ Saluons la clarté de l’analyse et l’honnêteté courageuse de ce grand journal dont j’ai l’honneur d’être lecteur,sans interruption, depuis 58 ans!
Je suis d’autant plus content que ma propre analyse en est toute proche.
A une nuance près,fort compréhensible ,savoir que l’avenir de notre République (paix sociale,égalité des chances,recomposition politique inter alia)sera mieux assuré par une personne stable,rassurante et dynamique sans pour autant être dotée d’un égo surdimensionné.
HELENE L. ♦ 19.04.07 | 14h51 ♦ Donc voter Bayrou ne répond pas à l’impératif démocratique? Je veux bien mais où est l’argumentation? Son cas est reglé en deux phrases. Je ne trouve pas ca sérieux de votre part.
treve ♦ 19.04.07 | 14h55 ♦ Au moins les choses sont claires: Le Monde appelle à voter au 1er tour pour SR. Le masque tombe.
Je rendrai mon abonnement à la fin de la présidentielle pour goûter au plaisir de voir ce journal assister à la victoire de N Sarkozy
didier u. ♦ 19.04.07 | 14h56 ♦ désolé M. Colombani mais au premier tour je voterai sans me soucier du second en fonction de mes idées et consciemment. Quels seront les finalistes? le peuple souverain va choisir librement entre 12 prétendants et quelque soit ce choix il sera respectable et légitime car démocratique et s’il ne correspond pas à votre souhait j’en serais navré mais aussi brillant et influent que vous soyez vous n’avez pas encore le pouvoir de décider seul de ce qui est bon pour notre pays et nous même désolé!
Bernard B. ♦ 19.04.07 | 14h58 ♦ Cet excellent éditorial me parait sous-estimer le profond malaise qu’induit la personnalité,les discours et les actes de N.Sarkozy. JMC ne peut s’en tenir aux deux seuls dérapages de N.Sarkozy qu’il signale.Beaucoup d’autres faits ou éléments inquiètent dans ce candidat.Le «Tout Sauf Sarkozy» n’est pas un simple slogan et ne serait pas concevable avec un candidat de droite plus classique meme plus libéral ou novateur.La percée d’F.Bayrou en est une preuve.
Ataraxie ♦ 19.04.07 | 15h02 ♦ Si je comprends bien Monsieur Colombani, l’imperatif democratif c’est de voter pour Madame Royal en eliminant tous les autres candidats.
Il me semblait que democratie signifiait gouvernement du peuple et choix du peuple.
Avec un tel titre, le choix est illusoire. Cet imperatif «moral» et cet absence de choix democratique nous rappelle cependant le modus operandi des republiques dictatoriales. Avec Royal, comme mere fouettarde…
Merci, JMC. On voit pour qui vous roulez.
laurent1005 ♦ 19.04.07 | 15h03 ♦ Tiens, tiens encore un article qui roule pour Nicolas S.
Normal, car les sondages le montre: contre Bayrou au second tour, c’est ce dernier qui le remporterait
En tout cas, cela à au moins le mérite de dire, pour qui «roule» le parton du journal !!!
tirade ♦ 19.04.07 | 15h03 ♦ Ah ! non ! c’est un peu long jeune homme !
On pouvait dire… Oh! Dieu!… peu de chose en somme.
Et pour ne pas la nommer
Dire par exemple,
En toute sportivité
Que la meilleure gagne!
Imperatif de verite ♦ 19.04.07 | 15h04 ♦ ca ne signifie evidemment pas, et NS n’a pas dit ca, qu’il existerait un determinisme absolu rendant toute action inutile. Mais connaitre toutes les causes et les prendre en compte,n’est-ce pas le meilleur moyen d’aider les malheureux qui en sont victimes ? Au lieu de quoi vous repartez dans des delires eugenio-frontistes qui n’ont rigoureusement rien a voir avec ce qu’a dit Sarkozy, ni avec ce qu’il pense. Il serait temps de revenir sur terre.
alexis c. ♦ 19.04.07 | 15h07 ♦ Cet edito n’est en aucun cas une prise de position pro SR. M Colombani dit clairement que son souhait est de voir un deuxième tour NS contre SR, à aucun moment il ne dit souhaiter une victoire finale de SR.
Je crois que j’aurais encore préféré la franchise d’un édito prosarkozy.
Une grande déception!
Serge C. ♦ 19.04.07 | 15h08 ♦ «L’un et l’autre ont eu, en quelque sorte, une attitude de journaliste plus que de candidat. Ils ont fait campagne en cherchant à rebondir sur des actualités et des émotions successives». et vous voulez qu’on vote pour ça ?
Orignal ♦ 19.04.07 | 15h09 ♦ «…M. Sarkozy, tout à son souhait de «fixer» sur son nom des électeurs de Jean-Marie Le Pen, a travesti sa nature de républicain sincère…»
M. Sarkozy serait donc, selon M. Colombani, un «républicain sincère»…Il vaut mieux lire cela que d’être aveugle. Mais c’est quand même une énormité de taille, qui plus est dans Le Monde, qu’il faudrait peut-être songer a renommer «Le Temps»!
Stéphane D. ♦ 19.04.07 | 15h10 ♦ Je voterai Royal, mais je suis outré par le mode propagandiste de cet édito: nous sommes de grandes filles et de grands garçons M. Colombani! Merci de nous livrer vos analyses sur les programmes et de ne pas vous mêler de ce qui ne vous regarde pas, à savoir pour qui nous devrions voter, ou plutôt ne pas voter: Bayrou et Royal. Une intervention aussi favorable à la stratégie de Sarkozy me paraît plus que suspecte. Je voterai Royal mais j’espère que beaucoup d’autres voteront FB et LePen!
Antoine-Tangavel M. ♦ 19.04.07 | 15h16 ♦ Par cet édito,je me reconcilie avec mon journal que je lis depuis 1960.
Mais attention de ne pas céder aux sirènes de l’argument de la compétence ou de l’incompétence avancé par ceux là mêmes qui ont échoué à résoudre les grands problèmes: chômage, logement,retraites, rupture des banlieues, échec scolaire, bas salaires…
Bruno L. ♦ 19.04.07 | 15h19 ♦ Y’a des coups de pieds à l’imperatif democratique de JMC qui se perdent..
TessadeTessa ♦ 19.04.07 | 15h20 ♦ Outre que le directeur du Monde oublie qu’il s’adresse à un lectorat, et non à une réunion de militants du PS… Comment ose-til présenter l’enjeu politique avec ces mots de supermarché: «De ce point de vue, il y a dans l’offre politique disponible deux options …».
Il est tombé bien bas, le journal jadis de référence ! Il est vrai que nous, lecteurs, ne sommes pas obligés de continuer à l’acheter. Je pense ici «marchandise», à la manière de JM Colombani !
apochris ♦ 19.04.07 | 15h21 ♦ Il est amusant de voir que la présence de NS au deuxième tour ne mérite même pas la discussion pour M. Colombani. C’est acquis. Pourquoi? Va savoir.
Partant de là seuls les lecteurs candides ou inattentifs auront vu dans cet edito une prise de position pro SR. C’est avant tout une charge anti Bayrou, qui présente comme inconvénient majeur de pouvoir battre NS au second tour.
Un grand numéro de duplicité!
Sandrine - cafewaterford.blogspot.com ♦ 19.04.07 | 15h23 ♦ NS n’est ni liberal, ni colbertiste, ni republicain, ni plus rien de politiquement acceptable vu le coeur de son discours depuis quelques temps (entre autres genetique et religion): c’est un arriviste dangereux, c’est tout. L’«imperatif democratique» voudrait que Le Monde le rappelle comme l’a fait courageusement Le Soir. Rien de moins n’est attendu pour «éclairer pour les lecteurs les dangers» eventuels d’un candidat comme a dit E. Fottorino, ce n’est pourtant pas complique d’etre honnete !
Alexandre D. ♦ 19.04.07 | 15h25 ♦ L’impératif démocratique, c’est de laisser les Français voter en conscience…
nodog ♦ 19.04.07 | 15h32 ♦ Je rabache, mais il y a bien longtemps que le PS devrait être un grand parti social-démocrate réaliste et efficace, ayant coupé les ponts avec un PC moribond et un marxisme déphasé. Le PS aurait alors un programme cohérent et digeste, et Bayrou ne serait pas en position de faire pencher la social-démocratie du côté droit. Les élections se gagnent au centre, pas à l’extrème gauche.
Denis G. ♦ 19.04.07 | 15h34 ♦ Et donc pour «Le Monde», ce journal qui m’accompagne depuis presque 40 ans, il n’y aurait que deux candidats… Il me semblait qu’il y en avait un troisième, digne peut-être de la considération de ce journal modéré et attaché à la démocratie… Mais vous êtes tellement engoncé dans le système politique actuel que rien pour vous ne peut bouger. Il faut espèrer que les électeurs le voient autrement avant que ce système ne s’effondre dans la confusion et la violence.
pierre g. ♦ 19.04.07 | 15h35 ♦ Jusqu’où JMC va-t-il s’arrêter ? Ce papier ressemble à du très très mauvais Coluche: il manque totalement d’humour. A moins que ce ne soit une réflexion ésotérique réservée à une poignée d’intellectuels qui hésitent encore à voter pour le père François ? Il n’y a pas que le choix dans lequel vous voulez nous enfermer qui est étroit, n’est-ce pas Monsieur Colombani …
Sandrine B. ♦ 19.04.07 | 15h36 ♦ Il a rarement ete possible de lire un avis aussi clair et argumente dans Le Monde depuis le debut de la campagne. Les sarkosystes ont eu la part belle jusqu’a present, sans meme avoir a faire un effort de coherence et d’argumentation pour meriter leur publicaton, puis on a fait beaucoup de place a Bayrou, ok, et SR n’a jamais ete aussi interessante pour ces colonnes que lors de la campagne anti-bourditude. On semblait croire que ca ne valait pas le coup de se mouiller pour elle, qui tient bon…
Romuald LG ♦ 19.04.07 | 15h36 ♦ Et Le Monde ne roule pas pour Sarko avec ça …
Franchement vous devriez respecter un peu plus vos lecteurs avant de jouer au professeur d’école un brin pédant. En son temps Serge July avait insulté ses lecteurs après le référendum de 2005 et ces derniers le lui ont bien rendu …
M’est avis que bon nombre des lecteurs du Monde vont voter pour François Bayrou (j’en serais); donc, à bon entendeur !
paulo. ♦ 19.04.07 | 15h38 ♦ Un bel article qui souligne c’est vrai les difficultés institutionnelles d’un vote Bayrou. mais l’ESPOIR mr Colombani d’une recomposition qu’entrainerait un rejet massif de Sarko et que constituearit un Bayrou ne peut être exclu sauf a croire qu’aucun changement n’est posssible. le compromis qui aboutit à l’accord là ou il y avit opposition est difficile mais ce n’est pas un consensus mou mais un accord fort. De gauche, humaniste je me reconnais bien plus cheez Bayrou. et je continue a lire Mond
Pompée le Shadok ♦ 19.04.07 | 15h40 ♦ Je résume: pour sortir de l’immobilisme, il faut y voir clair; pour y voir clair, ne changeons surtout rien: Ségo contre Sarko, soit la bataille habituelle et rodée à coups de pancartes! Exit tous les autres et notamment FB dont la percée pour «époustouflante» qu’elle soit n’aurait rien que de très «classique». M. Colombani, vous pouvez exprimer vos opinions sans insulter l’intelligence de vos lecteurs.
Le bouffon la ramène ! ♦ 19.04.07 | 15h44 ♦ Non Colombani, Sarko n’est pas le candidat le mieux préparé, c’est celui qui a acheté le plus de jorunalistes. Ce n’est pas la même chose. Colombani ne se serait-il pas aperçu que Sarko était vraiment d’extrême droite ? Veut-il nous dissuader de voter Bayrou car il croit que ce serait plus facile pour son ami au second tour? «Le monde» nous a raconté que tout ce que disait LePen était dangereux mais si Sarko dit les mêmes conneries alors ça devient intéressant. ceci dit Bayrou est inconsistant.
adrénaline ♦ 19.04.07 | 15h48 ♦ Les soutiens de sarko sont-ils en train de se déliter ? «le monde» se rend-il compte qu’il en a bien trop fait pour rendre la candidature de sarko irrésistible ? Colombani a-t-il compris enfin que Sarkozy c’était la même chose que Le Pen, mais avec de gros moyens financiers derrière, donc un danger pour la démocratie ? Virons la droite et préparons nous à accueillir Ségolène comme Président«e» le 6 mai. Bayrou à force de tergiverser apparaît comme un homme sans programme et sans soutien.
jean marc O. ♦ 19.04.07 | 15h50 ♦ Enfin ! J.M. Colombani éclaire un peu la position du Monde. Je commençais à trouver les attaques contre S.R. un peu trop répétitives et à dire vrai la position de mon Journal préféré un peu indigeste. Si c’était pour lire une chronique quotidienne entièrement dévouée à Sarko, je me serais abonné au Figaro.
DAVID ♦ 19.04.07 | 15h51 ♦ Quelle légitimité pour nous dire quoi penser et comment voter ?

En quoi JMC est-il qualifié pour publier ce genre d’article ?

D’une façon gale le Monde est de plus en plus pauvre en info celle-ci étant supplantée par un déluge d’opinions sans intérêt. L’objectif de JMC est-il de faire du Monde une sorte de Libération bis ? Qu’il continue il y est presque…
LIONEL E. ♦ 19.04.07 | 15h51 ♦ Et vlan, en première page, à quelques jours du scrutin, un article bien moralisant sur la nécessité de revenir à la sempiternelle opposition gauche / droite! Ne peut-on pas attendre autre chose du journal «Le Monde»? décevant, décevant, tout comme a été décevante, et d’ailleurs sanctionnée, la politique de VGE. Imagination, courage, audace, détermination, mais aussi honnêteté et respect d’autrui: C’est ce que nous attendons de nos politiques, de nos chefs d’entreprise… et de nos journalistes.
Manx ♦ 19.04.07 | 15h52 ♦ Comme beaucoup de citoyens j’ai commencé à m’intéresser à la politique lorsque j’étais ado en 1981. Il y avait alors une droite et une gauche pas de doutes la dessus. Depuis comme tous les français j’ai «vécu» (subit?) les deux systèmes droite et gauche … excusez moi de la comparaison triviale mais c’est comme le COCA et le PEPSI … je n’ai pas senti de différence… du coup j’ai bien envi de passer au jus d’orange
FDMLDP ♦ 19.04.07 | 15h55 ♦ Quand je lis ça, je suis vraiment content d’avoir résilié mon abonnement pour le mois prochain. PArler de l’impératif démocratique sans s’indigner d’abord de la présence d’un PCF ultra minoritaire à l’assemblée, d’un système qui précisément permet le diktat d’une poussière stalino marxiste (sans laquelle SR ne peut pas être élue) sur un PS qui s’en accommode fort bien, c’est tout simplement sidérant.
helene g. ♦ 19.04.07 | 15h55 ♦ Femme de gauche je voterai Bayrou, parce que le choix d’une Royal étatiste ne me convient pas. Quand on ne fait confiance ni à Sarkho ni à Ségo, on ne peut que voter Bayrou pour ne pas s’enfermer, pour encourager la rénovation du PS vers la social democratie.
A votre avis de Gaulle était où? représentait-il «un choix clair»? Que l’éditorialiste d’un journal d’idées se permette un tel article est honteux. Je suis tentée de résilier mon abonnement; heureusement il n’est pas à lui seul le journal.
Yves L. ♦ 19.04.07 | 16h01 ♦ Monsieur Colombani,en matière de choix de Société et de projet de gouvernement, rien n’est plus difficile que de prévoir. Le 21 avril 2.002 nous l’a appris brutalement. Je vous trouve donc bien imprudent de déclarer que «le seul projet qui s’oppose à N. Sarkozy et qui s’appuie sur une force politique capable de gouverner est celui de S. Royal». Sur le second point, je vous laisse juge. Sur le premier, vous semblez ignorer que le projet de F. Bayrou est aux antipodes de celui de N. Sarkozy.
geisberg ♦ 19.04.07 | 16h06 ♦ … lecteur du Monde depuis 1967, je ne renouvellerai pas mon abonnement. Non seulement, je trouve honteux qu’un editorialiste d’un journal qui se veut indépéndant prenne position, mais encore, je trouve les raisons qui sous-tendent ce positionnement des plus spécieux. Colombani pense-t-il que la soupe sera bonne ?
SIRIO C. ♦ 19.04.07 | 16h07 ♦ en tout cas cet éditorial aura eu le mérite de déchainer les passions !
votez pour qui vous voulez, mais votez !
Jean-Marc Z. ♦ 19.04.07 | 16h08 ♦ En prenant cette position, vous nous poussez tout simplement a votre Bayrou. Est-ce votre objectif?
Patrick L. ♦ 19.04.07 | 16h08 ♦ Non JM Colombani n’a pas changé d’épaule: il sait que si au 2° tour il y a un duel NS / SR c’est NS qui gagnera et donc en tant que porte parole de la Direction du Monde avec un tel éditorial Le Monde pourra dire qu’il a soutenu le PS .Mais c’est un raisonnement d’il y a 15 jours et beaucoup de choses ont changé et en particuliers que NS ne gagnera pas ces élections.
Eric ♦ 19.04.07 | 16h08 ♦ Très intéressant texte, très juste sur le fond, avec une bonne analyse des stratégies et des travers des candidats. En le relisant, il donne plus l’impression d’un texte tactique. C’est certain que le Monde ne peut guère appeler à voter le Pen, le meilleur opposant de 2d tour pour Sarko, qui l’a bien compris. Comme beaucoup, Colombani pense que SR n’a aucune chance au second tour face à NS. Je partage hélas cette opinion, c’est pour cela que je voterai Bayrou… sans grand espoir.
J.R-G@hotmail.com ♦ 19.04.07 | 16h09 ♦ Pas d’accord du tout. La volonte de Colombani qu’il y ait un deuxième tour gauche contre droite pour la clarté du débat ne me convainc. Il faut une recomposition à gauche et seul le vote Bayrou peut la provoquer, même si elle sera douloureuse. Lecteur du monde depuis 35 ans et ayant toujours voté à gauche, y compris Jospin en 2002, cette fois je choisis Bayrou sans hésiter.
michel h. ♦ 19.04.07 | 16h20 ♦ je suis d’accord avec vous pour espérer avoir un choix clair à trancher après le 1er tour ,le choix étant entre SR et NS.Le vote utile c’est d’éliminer FB!il a assez embrouillé la situation par une improvisation récente ,sans parti vidé de sa substance (sans député)!
Dagrouik ♦ 19.04.07 | 16h22 ♦ Voilà enfin un peu de sens, au vu des réactions des Bayrouïstes sans doute tétanisés par le sondage qui le donne a 15% ( qu’on ne parle pas de 2nd tour avec lui, impossible) et de leurs critique sur le coté marxiste de la gauche, on découvre le vrai visage des militants UDF en ligne: à droite.
La comédie va se terminer dimanche soir.
Bruno.B ♦ 19.04.07 | 16h23 ♦ Habile et remarquable papier à trois jours du 1er tour. Allons à votre rescousse M.Colombani pour un peu de réconfort face aux critiques acerbes que vous avez soulevées. C’est lundi matin qu’il sera interressant de voir les analyses du MONDE et celles que vous pourrez faire en vous souvenant peut etre que vous aviez déjà zappé F.Bayrou. Mais effectivement Ségolène Royal c’est mieux que Sarkozy.
Juliette ♦ 19.04.07 | 16h23 ♦ «Mais à deux reprises, durant cette campagne, M. Sarkozy a franchi une ligne jaune». Ces franchissement le disqualifient pour prétendre à sa présence à un «impératif démocratique». Que Le Monde tolère ce genre de franchissements marque bien la «lepénalisation» des esprits.
Spart ♦ 19.04.07 | 16h26 ♦ M. Colombani, pour qui, faut-il le rappeler, «Nous sommes tous des Américains», souhaite voir M.Sarkozy triompher pour faire de sa petite phrase une réalité. Or il sait bien que seul François Bayrou est à même de le vaincre au second tour. D’où cette recommandation de Mme Royal qui n’a pour but que de nous amener au «vrai choix» au second tour: NS.
Lou ♦ 19.04.07 | 16h27 ♦ Dire, comme les «nouveaux bayrouistes», que Sarkosy est sûr de l’emporter au 2e tour face à Royal c’est…n’importe quoi. C’est, d’ailleurs, le seul argument qui leur reste à ces adeptes du centre mou et du fantasme ni droite ni gauche.
Yves B. ♦ 19.04.07 | 16h28 ♦ C’est grace aux capacites «pipole» de JMC que Le Monde survit (mal)encore…au prix d’un abandon mercantile de l’objectivite (Sirius doit se retourner dans sa tombe spatiale)

Que JMC oublie les impardonnables manquements de S.R, c’est presque) de bonne guerre

Quant aux propos tronques de N.S sur l’inne versus l’acquis ,la majorite des scientifiques americains «penchent» vers une preeminence de l’inne…cela relativise l’evidence outree et ideologique du contraire declinee par JMC.
Kloug ♦ 19.04.07 | 16h35 ♦ Je m’attendais à un peu plus de séreux et de respect pour les candidats de la part du Monde. Appeler à un pseudo vote utile dès le 1er tour, en éliminant de facto au moins 1 (voire 2 ou plus) candidats en passe de l’emporter, je trouve cela des plus légers. Une analyse plus développée de chaque programme eût été autrement intéressante, mais encourager un plein exercice démocratique n’est peut-être pas l’objectif du Monde.
Je suis content de plutôt m’acheter Libération maintenant!
pendules à l’heure ♦ 19.04.07 | 16h36 ♦ M Colombani a le courage de rappeler quelques évidences qui ne sont pas politiquement correctes: il n’y a que deux candidats qui portent un projet: Sarko et Ségo et qui peuvent gouverner.Les historiens montreront bientôt la manipulation sondageo-médiatique qui a fait gonfler Bayrou en le présentant au 2° tour alors qu’il avait 15% au 1°.Bayrou dénonçait les médias Ma grand-mère avec son bon sens berrichon disait: c’est toujours le voleur qui crie au voleur ! Votons Ségo pour la victoire au 2
R l’Incorrigible ♦ 19.04.07 | 16h39 ♦ Merci M. Colombani: votre prise de position en faveur de l’immobilisme m’a définitivement décidé à voter Bayrou. Le fait de diriger un quotidien ne vous donne aucune qualité supéieure vous autorisant à exercer un magistère sur la conscience de vos lecteurs. Ségo = Sarko et vice versa. Votre arrogante claivoyance vient d’qvoir une éclispse.
GG. ♦ 19.04.07 | 16h41 ♦ Eric Fottorino, directeur de la rédaction:
«Ce n’est pas le rôle du Monde de donner une consigne de vote. Il n’est pas question de prescrire à nos lecteurs un candidat plutôt qu’un autre».
M.Colombani, était-il nécessaire de trahir la probité de vos collègues ?
CHRISTIAN T. ♦ 19.04.07 | 16h42 ♦ Faire gouverner ensemble des catholiques et des protestants, quelle horreur! Nous sommes sommés de choisir. Reconcilier n’est donc pas un programme alors qu’un vrai match de boxe où l’on ne contrôle même pas les adversaires, où on ne scrute pas les gants pour vérifier qu’il n’y a pas quelque saloperie caché, ça c’est un impératif démocratique. Rénover le parti socialiste n’est pas un objectif. JMC prend ses lecteurs pour des demeurés. Quand les deux marchandises sont avariés, je vais ailleurs.
Renaud d. ♦ 19.04.07 | 16h46 ♦ AH, tous ces democrates eclaires qui hurlent a la mort parce que l’infame Colombani ose exprimer une idee qui n’est pas la leur !!
Quand on pretend faire travailler ensemble la Droite et la Gauche, il est plus que contradictoire de ne se voir que des ennemis et a droite et a gauche.
La supercherie de l’offre Bayouriste est illustree par vos reactions.
Vous n’avez personne a faire travailler ensemble.
Vous n’avez pas non plus d’idees claires a partager.
Bertrand S. ♦ 19.04.07 | 16h46 ♦ S’agissant d’une élection présidentielle et non d’élections légistatives, seuls trois candidats démocratiques peuvent en effet nourir l’espoir d’entrer à l’Elysée. Il est donc ABSURDE de voter pour un autre de ces Candidats au 1er Tour !
Yves M. ♦ 19.04.07 | 16h47 ♦ Mr Colombani replace le débat là où il devrait se situer. Il s’agit de choisir la société que nous voulons pour demain.
Or cette société est bien définie avec deux candidats seulement.
D’un côté, une société à l’anglo-saxone, nettement libérale, dans laquelle on encourage l’individu performant car on pense que c’est lui qui ’tire’ la société. De l’autre, une société où on pense que la solidarité de groupe donnera de meilleurs résultats.
Michel M. ♦ 19.04.07 | 16h47 ♦ «Sarkozy,(…)a travesti sa nature de républicain sincère. C’est du moins ce que l’on voudrait croire». Sarkozy répète qu’il a changé et qu’une campagne présidentielle est une épreuve de vérité. Il nous a donc révélé sa vraie nature en franchissant la ligne jaune 2 fois.
ANOUSHEE S. ♦ 19.04.07 | 16h48 ♦ Le moins que l’on puisse dire - à la lecture des nombreux commentaires de lecteurs - c’est que la leçon dispensée par J.-M. Colombani n’est du goût de tout le monde. Qu’il doit être frustrant (ou vexant) de constater que les bas lecteurs ne veulent suivre la voie tracée par ce grand intellectuel !
Souffrez cher Jean-Marie que vos lecteurs - au contraire de votre journal - aient décidé de conserver leur indépendance.
Michel14 ♦ 19.04.07 | 16h51 ♦ Voici une prise de position courageuse, une critique recevable de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou, et un avis que je partage sur la campagne.
Plus généralement, qui veut croire qu’en démocratie l’éditorialiste doit se taire sur ses préférences ? Les lecteurs sont assez grands pour se décider en effet, mais ne souffrent pas de ces prises de parti; au contraire, ils les commentent, dans ces réponses notamment, les évoquent entre eux, ou seuls en conscience.
Lisez aussi Figaro/Libé !
DANIELE T. ♦ 19.04.07 | 16h52 ♦ Cher Monsieur Colombani, voudriez-vous expliquer comment vous pouvez affirmer que le projet de S.Royal «s’appuie sur une force politique capable de gouverner» et en même temps admettre que «le PS est incapable de faire émerger une force sociale-démocrate moderne» ? Où avez-vous vu qu’elle est «convaincue de cette nécessaire évolution» ? A quoi le PS a-t-il occupé son temps depuis cinq ans, de congrès en congrès ? Selon quelle vulgate interdisez-vous l’idée d’une recomposition politique ?
Bertrand S. ♦ 19.04.07 | 16h54 ♦ il y a effectivement une impatience, à gauche, de faire émerger une force sociale-démocrate moderne. Ségolène Royal doit elle-même confirmer qu’elle est convaincue de cette nécessaire évolution. Elle doit dès le début du 2ème tour s’appuyer sur Strauss-Kahn et faire largement appel aux électeurs qui auront voté BAYROU au 1er Tour. Vive Ségolène, Présidente social-démocrate !
it ♦ 19.04.07 | 16h54 ♦ Felicitations à M. Colombani. S’il désirait inciter les gens à voter pour M. Bayrou, bravo c’est réussi !!! A vouloir dénigrer à ce point un candidat il en devient du coup sympathique…
jackpote ♦ 19.04.07 | 16h59 ♦ Dans son édito, JMC développe une argumentation et pas un pamphlet, on peut être d’accord ou non. Mais quel tir de barrage de la part des abonnés pro-Bayrou! Cette intolérance, ces attaques forcenées contre les autres candidats, cette dévotion grandissante devant le Sauveur, tout cela n’encourage guère à faire confiance à celui qui prétend réconcilier les Français.
CHRISTIAN T. ♦ 19.04.07 | 16h59 ♦ Question posée aux Français: préfèrez vous la mouise de droite ou celle de gauche? Seul l’idiot du village peut crier que la question est idiote. Que monsieur Colombani aille écrire son article en Irak «démocratique» (dixit madame Royal) et expliquer qu’il faut choisir entre les Chiites et les Sunnites. Pour monsieur Colombani ce n’est plus la démocratie qui a une valeur mais le choix entre deux types de personnages qui ont pour point commun de nous avoir mis dans la mouise depuis 25 ans.
JEAN LOUIS F. ♦ 19.04.07 | 17h03 ♦ Pour la Liberté et l Egalité , il faut secouer ce système qui nous étouffe . Pour la Fraternité , il faut que cette révolution se passe sans sang pur ou impur .Votons Bayrou .
XAVIER D. ♦ 19.04.07 | 17h04 ♦ Est-ce la place d’un éditorial d’expliquer aux lecteurs pour qui voter ? Ou alors peut-être me suis-je abonné sans m’en rendre compte au journal du PS ? A moins aussi que JMC joue au billard à 2 bandes pour favoriser Sarkozy au 2ème tour. Personnellement, je vais voter Bayrou, car il incarne pour moi un renouveau réformiste (ni grand soir ni immobilisme). Quant à Ség. Royal on ne sait pas si elle est en dedans ou en dehors du PS, et sa force politique de gouvernement n’est donc pas si claire.
jean pierre g. ♦ 19.04.07 | 17h05 ♦ Je comprends que les partisans de Bayrou soient violents dans leurs commentaires (ce qui en dit long sur la volonté affichée de leur leader de faire travailler des gens d’opinion différente!), mais dire qu’il n’y a que deux projet c’est une évidence ..Bayrou est une construction de certains instituts de sondage et de certains médias. Son succés: son ton boy-scout,(tous les gars du monde !), un égo démesuré, le machsime ambiant des «beaufs- intellos» qui ne veulent pas d’une femme !présidente !
Philippe M. ♦ 19.04.07 | 17h07 ♦ Eric Fottorino ne disait-il pas il y a peu, dans ces mêmes colonnes «ce n’est pas le rôle du Monde de donner une consigne de vote». Voilà qui est pourtant chose faite, sous le label «impératif démocratique». On croit rêver devant tant de malhonnêteté intellectuelle car chacun sait qu’en favorisant SR en apparence, c’est NS qui passera en réalité… Mais il y a un autre choix que les français, citoyens adultes, feront dimanche en votant FB. Mr JMB, vous avez perdu beaucoup d’abonnés à ce jour…
Ex abrupto ♦ 19.04.07 | 17h08 ♦ Proprement honteux ! Ca me rappelle un de vos derniers éditos avant le NON de 2005, dans lequel vous n’aviez pas hésité à assimiler les nonistes à des xénophobes et autres joyeusetés. LA PENSEE UNIQUE DANS TOUTE SA SPLENDEUR. ESTABLISHMENTISSIME. M. Colombani, juste une question: POURQUOI ? PS: réalisez-vous qu’un tel édito a l’effet inverse à celui recherché ?
ETIENNE A. ♦ 19.04.07 | 17h08 ♦ lecteur du monde depuis 40 ans , je suis heureux de retrouver la ligne éditoriale de «MON» journal , celui qui a formé ma pensée , qui a guidé mes choix et favorisé mes engagements . Merci à JM COLOMBANI de poser clairement le choix de ce premier tour .Malgré les retards de courrier et internet je n’abandonnerai pas mon abonnement au journal papier qui parvient avec retard dans ma province
Joseph A. ♦ 19.04.07 | 17h14 ♦ Et zut ! Ne voyez-vous pas qu’il y a de grands sujets tels que les retraites, l’Europe… sur lesquels il faut une sorte d’union nationale ! Mr SARKOZY me paraît dangereux. Mme ROYAL cherche à plaire sans montrer de réelles compétences. Je voterai BAYROU… et résilierai mon abonnement au Monde
jean m. c. ♦ 19.04.07 | 17h19 ♦ Lisant les reactions a cet article ,je me dis que bien des lecteurs de ce journal feraient bien de se renseigner un peu par eux-mêmes sur les capacités de M. Bayrou à simplement réaliser quelquechose, ou alors préfèrent-ils voir leur pays SOMBRER EN PAIX? avant l’épitaphe«requiescat in pace» ?Il faut bien comprendre qu’ayant repoussé le gaullisme après 68, ils refusent de s’adapter au libéralisme qui leur tombe dessus.Modèles depays autharciques: l’Albanie, le Zimbabwé(jadis la riche Rhodésie)
CLAUDE P. ♦ 19.04.07 | 17h22 ♦ JMC feint de ne pas prendre en considération la sécession des socialistes qui ne veulent plus cohabiter avec une majorité à gauche hostile, quelles que soient ses contorsions rhétoriques, à la construction européenne. Le voilà l’espace politique de F. Bayrou. Jusqu’où ira cette rébellion, c’est le deuxième tour qui le dira. Jusqu’au vote ’Sarkosy’? Le saut est difficile, mais est-il exclu?
Maud P. ♦ 19.04.07 | 17h23 ♦ L’idee de Bayrou est tout a fait realisable: quand il sera elu bcp de sociaux democrates de droite ou de gauche se tourneront vers lui comme par enchantement -et oui le pouvoir attire!
Pour les legislatives, mm topo: il y aura de nouveaux representants de l’UDF deja nommes par Bayrou et d’autres dont les idees seront proches de Bayrou et qui porteront l etiquette MAJORITE PRESIDENTIELLE pour les legislatives.Et comme les francais sont des gens intelligents et consistants, ils les eliront!Voila!
Jean-Pierre L. ♦ 19.04.07 | 17h29 ♦ Il était clair que l’article de JMC allait faire réagir les électeurs de Bayrou. A ceux ci je dis que seule la présence de Mme Royal au second tour peut permettre à leur candidat de peser sur la vie politique française. En effet en soutenant Mme Royal au second tour il provoquera immanquablement la recomposition de la gauche et une nouvelle majorité de centre gauche. Si lui est au second tour il ne sera soutenu que par des marginaux de gauche (Rocard…) et s’il est élu il restera sans majorité.
Hal 34 ♦ 19.04.07 | 17h29 ♦ Il sera intéressant de savoir si «Le Monde» publiera toutes les réactions qu’ suscité cet édito de M. Colombani?
AstroT ♦ 19.04.07 | 17h33 ♦ Souvenez-vous: http://www.dailymotion.com/video/xogs4_le-cauchemard-de-2002 on a crié, on a pleuré; et surtout, on s’est tous juré de ne jamais refaire la même c… et de voter la prochaine fois dès le 1er tour pour le candidat de gauche le mieux placé ! 5 ans ont passé, et tout le monde semble avoir oublié sa promesse…
Pourtant la menace Le Pen est toujours là!Alors le 22 avant d’aller voter regardez ça:http://www.dailymotion.com//video/x1m9y5_fils-de-france
et puis votez en conscience…
VINGTRAS ♦ 19.04.07 | 17h34 ♦ Sans «cirer les pompes», je trouve que ce papier de JMC mérite mon obstination à vouloir être abonné au Monde. Evidemment, ce n’est pas du Sirius mais l’analyse est fine et, sans beau langage, les choses sont dites. Je ne comprends pas la volée de bois vert que cet édito suscite… ou alors faudrait-il voir dans les commentaires menaçants un avant-goût de ce qui nous attend en cas de triomphe du «sarkoland» ?
Pierre D. ♦ 19.04.07 | 17h36 ♦ Se dire «femme de gauche» et voter Bayrou de sang froid, il faut le faire ! Ou alors nourrir un sentiment de haine pour Royal que ne justifie nullement sa campagne. C’est curieux, cette haine de certaines femmes pour Royal… Cela relève d’un psy, pas de la raison ! En tout cas, après la participation active de Bayrou à une bonne décennie de gouvernements de droite, «Mémoire courte» serait un meilleur pseudo !!!
Georges P. ♦ 19.04.07 | 17h37 ♦ J’aurais préféré que le Monde soit encore le «journal d’information qui a la préférence des gens de gauche», comme je l’ai toujours présenté à mes élèves et étudiants.
EdwinF ♦ 19.04.07 | 17h40 ♦ Quand on voit les tensions qui règnent au sein du PS, on est en droit de se demander si SR disposera d’une majorité fiable pour mettre en place une vrai social-démocratie. Sa situation n’est pas plus enviable que celle de FB à ce titre et comme ce dernier me semble encore plus proche de ce que je ressens, je maintien mon choix pour lui.
Henri M. ♦ 19.04.07 | 17h42 ♦ Bravo! Enfin M. Colombani a bien compris que N. Sarkozy ne pouvait être élu qu’au second tour et que l’inconsistant Bayrou risquait de le faire perdre. Au contraire S. Royal, malgré ses efforts pour agiter le drapeau, n’agrègera pas beaucoup de voix en dehors de son camp: il faut donc voter S. Royal au premier tour en se bouchant le nez pour préparer la victoire du seul candidat sérieux au second. La démocratie gagnera à cette opposition claire, le patronat et les milieux de la finance aussi.
Dominique F. ♦ 19.04.07 | 17h42 ♦ Plusieurs points:Bayrou n’est pas du centre qui n’existe pas, mais bien de droite.Le style de Sarkozy est indigne d’un homme public(cf Le Monde du 8 avril sur les termes de «sale connard»adressés à M.Beggag).L’extrême-gauche (cf le meeting de O.B.le 18 à Paris) a été ignorée par les medias.Mme Royal est la moins mauvaise parmi les candidates et candidats de 2007(M.Fabius est bien meilleur)et se doit d’éviter à la France le fascisme,indépendamment de ses idées:c’est une responsabilité énorme !
Vincent M. ♦ 19.04.07 | 17h43 ♦ Le patron du Monde voudrait que par quelque décret divin seuls les représentants de l’UMP ou du PS fussent présents au second tour. Autant dire qu’il faudrait supprimer le premier tour alors. Dans sa même édition, Le Monde montre à quel point les deux candidats UMP et PS font assaut de promesses de dernière minute, toutes moins finançables les unes que les autres. A vouloir favoriser les candidats les plus démagogues, Le Monde perd son âme et vient de perdre en ma personne un de ses abonnés.
p. ♦ 19.04.07 | 17h44 ♦ Très bonne analyse. Je voterai Ségolène Royal.
arcana ♦ 19.04.07 | 17h54 ♦ Raisonnement navrant Mr Colombani. Voilà Bayrou éliminé, purement et simplement, sacrifié sur l’autel du bipartisme. Interdiction de proposer différemment. Circulez, y’a rien à voir. Bayrou incarne un vrai projet, et une vraie alternative. Laissez donc les électeurs se prononcer. Et quand vous levez votre plume pour participer à la réflexion, merci de ne pas rayer cet autre choix, sans même dédaigner porter ne serait-ce qu’un regard (a défaut d’une analyse) sur l’homme, le projet, les propos.
LA FARCE CONTINUE ♦ 19.04.07 | 17h57 ♦ Les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent, dit Hegel..et aussi les Colombani..à en lire l’édito si propre et si langue de bois SciencPipo du Monsieur, autant que les commentaires de tous les lecteurs qui se découvrent in petto bayroutistes: comme le chien de Jean de Nivelle, qui s’enfuit quand on l’appelle..pauvre France: avec Bayrou, ce sera le retour des petits curés de la Démocratie Chrétienne..les lecteurs et les journalistes du Monde n’auront pas tout perdu..!
Simone G. ♦ 19.04.07 | 17h57 ♦ M. Colombani a vraiment envie que N. Sarkozy soit élu et il applique les consignes: faire monter Royal (réputée battue à chaque fois contre NS)pour éviter le 2ème tour contre F. Bayrou, beaucoup plus incertain. Suprême élégance(?) se draper dans le somptueux manteau de la Démocratie (elle en a vu d’autres). Vous mériteriez un 2ème tour Bayrou/Le Pen.
Pierrre Michel R. ♦ 19.04.07 | 17h58 ♦ je reercie Monsiuer Colombani pour la clarté et le choix - simplement sous-entendu, on est sur «Le Monde» - qu’il fait. Cela convaicra-t-il les lecteurs de ce que le projet Bayrou, ni droite, ni gauche, est une vue simplisyte de la réalité: le clivage gauche/droite demeure, n’en déplaise à ceux qui étant de droite voudrait bien que les forces vives travaillent (pour gagner plus - sic -) et se taisent. Le vote ségolène s’impose, pour le personnage qui a bâti sa carrière sur la traîtrise.
Blairiste ♦ 19.04.07 | 18h01 ♦ JMC doit se sentir une responsabilité historique pour oser lancer ce brûlot contre le grand espoir né de cette campagne: la recomposition du paysage politique avec (enfin !) une vraie social-démocratie, dotée d’un allié potentiel au centre gauche, et débarrassée de toute compromission avec la gauche archaïque qui bloque le pays depuis si longtemps.
Il commet une lourde erreur en faisant confiance à Madame Royal pour ce déblocage. Et une faute journalistique par un tel appel CONTRE un candidat.
arcana ♦ 19.04.07 | 18h03 ♦ … Au propos précédent, je souhaite d’ailleurs rajouter que ce billet est limite insultant pour les candidats non cités (autres que NS, FB et SR). Comme si ils n’existaient pas… Comme si eux non plus n’avaient pas le droit de proposer quelque chose de différent. Comme s’il était complètement débile qu’un électeur se prononce pour l’un deux. Non, vraiment, c’est très NAVRANT. Tiens d’ailleurs, on devrait instaurer constitutionnellement le bipartisme, ce serait + simple !
À vérifier dans les urnes ♦ 19.04.07 | 18h07 ♦ La levée de boucliers bayrouist provoquée par l’édito est peut-être recherchée par son auteur sachant que plus les votes F et S seront massifs au 1er tour, plus la victoire annoncée de N sera fragilisée, sinon hypothéquée. Tout dépendra alors de la capacité (souplesse) de S et des siens à ramener vers elle les voix centristes. En tout état de cause un Bayrou fort l’empêchera de rallier Sarko en retrouvant son camp naturel.
Un vote Bayrou faible se dégonflerait d’un coup vers la droite
pas vraiment ségolâtre ♦ 19.04.07 | 18h08 ♦ Si je comprends bien, en traitant Bayrou en quantité négligeable, JMC invite la gauche à voter Ségolène. C’est bon signe. Depuis 95, Le Monde s’est toujours planté dans ses choix.
post scriptum pour «jean m.c.» le Zimbabwe, rien à voir. Vous savez très bien ce qui a ruiné ce pays, c’est la discrimination positive.
Mikkado ♦ 19.04.07 | 18h09 ♦ Le Monde, qui roule pour Sarkozy, appelle à voter Royal, sachant parfaitement qu’elle serait battue au second tour. Ce qui ne serait peut-être pas le cas si Bayrou passe le cap du premier tour. Bien vu, Mister Colombani !
christophe d. ♦ 19.04.07 | 18h11 ♦ Et bien voilà qui , enfin , est dit clairement: Le Monde , après tant de circonvolutions , appelle à voter Royal ( sans que le journal nous ait informé des enjeux, sans d’autres raisons que fumeuses .) On touche du doigt ici la cause première de la crise du journalisme qu’ a faît apparaître la campagne .Le blogueur , lui , joue franc-jeu , Le Monde , lui , avance masqué .Et c’est devenu insupportable .
jacklittle ♦ 19.04.07 | 18h12 ♦ L’alternative de Mr Bayrou n’est peut-être pas à écarter d’emblée,comme vous le faîtes Mr J.M Colombani,vous êtes d’ailleurs suivi par la plupart des éditorialistes politiques.Peu-être manque-t-on ainsi une occasion unique de refondre notre appareil politique.Nonobstant cette opportunité manquée,il est impérieux pour notre pays qu’au 2ème tour s’affronte les 2 visions politiques apparemment pertinentes:celle de Mme Royal et celle de Mr Sarkozy.Tout autre scénario nous conduirait à la chienlit.
JFH ♦ 19.04.07 | 18h12 ♦ Mais enfin, n’a-t-on pas compris dans les Sphères que les Français en ont par-dessus la tête qu’on leur dise comment voter? Fort heureusement les exhortations des hérauts patentés de la Pensée Unique ne font que précipiter son effritement, comme on l’a vu au dernier référendum. Hardi François!!! Tu seras au deuxième tour, ipso facto président, et nous échapperons enfin au blocage dans lequel tant de sollicitude voudrait nous voir étouffer indéfiniment.
Arnaud C. ♦ 19.04.07 | 18h18 ♦ Quelle Tartufferie monsieur COlombani, vierge éffarouchée d’un bipartisme qui nous mène dans le mur depuis 25 ans.
POurquoi la France est dans l’état où elle est alors que gauche et droite ont régulièrement le pouvoir.
Le fameux gauche droite est une posture est un non choix. ON a bien une différence de bulletin mais rien de neuf derrière!
Alors Mr Colombani allez au bout de votre idée et demandez un système à l’américaine de bipartisme pur.
www.bayrou.fr
AstroT ♦ 19.04.07 | 18h19 ♦ Par quel miracle le terme «vote utile» est-il passé du statut d’évidence au statut d’obscénité en 5 ans ?
Rappellez-vous quels étaient nos sentiments au soir du 21 avril! Etes-vous certains de ne pas devoir revivre la même chose ce 22 avril ? D’où vous vient cette certitude qui vous autorise des ’votes-plaisir’: les 4 B + Voynet + Arlette ? Les résultats des instituts de sondage ?Quelle blague!Votez pour la candidate de gauche la mieux placée ou préparez-vous à voter sarko au second tour !
bonsens ♦ 19.04.07 | 18h22 ♦ S’il nous restait des doutes sur la vrai nature de ce journal, c’est fait.
Prétendre que NS ou SR soient à leurs façons parfaitement capables de gouverner relève de la plus mauvaise foi qu’on puisse trouver en ce bas monde, SAUF, si on a PEUR, si on est payé pour ce faire, ou, si on est C…
JMC, il vous reste à nous expliquer à quelle des trois catégories vous vous rattachez le plus…vous pouvez faire un double choix…
Arnaud C. ♦ 19.04.07 | 18h22 ♦ Puisqu’il ya des candidats supérieurs aux autres il ya des journaux supérieurs aux autres.
Je préfere un parti pris assumé (le Figaro, Libé) plutôt que votre petite musique culpabilisante une belle escroquerie à l’honnêteté intellectuelle.
Je me désabonne maintenant.
Salut!
nounours (des Pyrénées) ♦ 19.04.07 | 18h23 ♦ Déjà, en 1900, la gauche de l’époque avait réussi à faire croire que si on était son adversaire, on était ennemi de la République (en ce temps-là il y avait des royalistes). Cette méthode de diabolisation de l’adversaire, est une constante du discours de gauche (nous sommes le camp du bien, donc nos adversaires sont du camp du mal, etc.). C’est exactement ce type de sectarisme que rejettent les gens de gauche qui votent Bayrou.
jeff ♦ 19.04.07 | 18h23 ♦ Ne pensez plus, ne réflechissez pas, ne vous posez pas de question, ne lisez pas les programmes, ne changez rien.
Merci JMC de vous occuppez de tout:)
C’est lamentable, surtout que vous ne jusitifiez votre position que par: ça toujours était comme ça donc continuons.
Avez vous peur du changement ? avez vous peur de devoir analyser des situations nouvelles ????
Thierry Catrou ♦ 19.04.07 | 18h23 ♦ Mais bien sûr Sarkozy est un drôle d’animal, peut-être dangereux, sans doute excessivement libéral et il va de soit qu’il ne faut pas voter pour lui…cependant la gauche et surtout le PS ne sont guère attractif. Le succès de Bayrou tient beaucoup au flop certes relatif mais néamoins significatif de la candidature Ségolène. Déficit de tout, une France crispée, inquiète et qui attendait mieux de ses candidats va voter dimanche…
A dimanche !
ROXANE G. ♦ 19.04.07 | 18h25 ♦ sans doute se désabonner sans tarder du Monde et pleurer…
Quelle honte de prendre ainsi position, sans aucun égard et avec mépris de la capacité de naviguer par le centre, et surtout de se donner une chance d’éviterla droite extrème d’un candidat un peu dérangé et si dangereux!
Mais sans doute vivez vous dans le glacis de la Nomenklatura!
Et si demain il était trop tard, Monsieur Colombani?
THERESE C. ♦ 19.04.07 | 18h25 ♦ Tout à fait d’accord avec jean pierre G:Bayrou est un être virtuel façonné par les bobos qui ne se résolvent pas à élire une femme et se donnent bonne conscience avec BAYROU évitant par ce vote «guimauve» de s’avouer à eux mêmes et surtout aux autre leur machisme;ils sont nombreux autour de moi(cadres sup, prof libérales).Par contre les milieux plus simples (employés, ouvriers meme paysans)sont beaucoup plus ouverts…eh oui
popaul13 ♦ 19.04.07 | 18h29 ♦ Mr Colombani écrit beaucoup pour dire peu. Si Mme Royal avait fait des propositions convaincantes et une bonne campagne elle serait à 35% dans les sondages.
Si la Gauche fait des scores faméliques c’est qu’il y a un vrai problème. Le PS refuse d’évoluer et de prendre en compte la société d’aujourd’hui où les Français ne sont plus «révolutionnaires». Le PS va donc prendre le même chemin que le PC…et disparaître à terme.
Tejo ♦ 19.04.07 | 18h31 ♦ J-M Colombani, je crois que le temps des deux projets de société est révolu, et en tout cas NS e SR ne pourraient prétendre les incarner. L’un c’est le vieux état RPR, l’autre un mystère insondable. FB nait de l’archaïsme du PS, mais aussi du problème de caractère de NS. Pourquoi vouloir diviser l’opinion en deux, la réduire à une caricature écoulée? Il faut lire Thomas Friedman dans le NYT et penser en termes d’avenir.
Mmac ♦ 19.04.07 | 18h32 ♦ Monsieur colombani, si vous voulez nous dire ne voter pas Bayrou, vous ne vous serez pas pris autrement. Vous avez peur que votre cabdidat, Sarkozy, ne passe pas le premier tour; Vous avez raison, il ne passera pas. Plus vous insistez, plus les électeurs seront résolus à voter Bayrou. Qu’aurait apporté Jospin en 2202? Pas grand chose. Nous l’avons vu à l’oeuvre cinq ans durant. «La peur du 21 avril» ne fait plus peur; Le peuple veut le changement, le vrai. Dans l’unité, le pays est plus fort…
Manx ♦ 19.04.07 | 18h35 ♦ En quoi Royal a t ’elle plus de possibilité que Bayrou a rassembler du monde autour d’elle ? En quoi son programme est plus claire ? Le PS a presque toujours eut besoin des écologistes et des communistes pour former une majorité parlementaire or ces deux formations sont en chute libre. Alors Royal est censer gouverner avec les «éléphants» qui ne pensent qu’à la piétiner ? et devra s’allier à Besancenot et Bové ??!!
Quand Minc appel a voter Royal, je vote Bayrou ♦ 19.04.07 | 18h36 ♦ Interrogé par FI sur «la collusion entre de grands groupes industriels et de grands médias», NS a estimé, que la «concentration entre quelques grands groupes» n’était «pas du tout» un problème.
«Dire qu’il y a une concentration entre quelques groupes de presse, c’est tout simplement le contraire de la vérité». Il a pris l’exemple du Monde, «qui appartient à Lagardère. Est-ce qu’on peut dire que Le Monde me soit extrêmement favorable?» Quand Minc/Colombani appel a voter Royal, je vote Bayrou !
launi ♦ 19.04.07 | 18h38 ♦ Merci pour ce choix clairement posé, M. Colombani. Je commençais à désespérer de mon quotidien préféré…
THERESE C. ♦ 19.04.07 | 18h39 ♦ Je n’avais pas lu toutes les réactions; mazette ,on n’y va pas de main morte chez les bayouristes.Ils sont en pleine crise mystique .JMC a raison: le vrai débat est entre gauche et droite et il ne faut pas le zapper une fois suffit. Ségolène dés le premier tour et ensuite tout sera plus clair
helene g. ♦ 19.04.07 | 18h41 ♦ M. Colombani a donc si peur de perdre son poste? Un candidat, qui a des chances d’etre élu, a dénoncé la collusion entre les medias et les patrons d’industrie; devinez qui?
Une majorité cela se trouve. Et si la France va mal c’est que la gauche défait ce que fait la droite et vice versa. C’est cela l’alternance répétitive. Il n ’y a pas de «choix clair» puisqu’il est remis en cause perpétuellement.Il faut un large consensus pour faire -enfin- des réformes qui durent! Car 5 ans c’est court.
Vujica. ♦ 19.04.07 | 18h44 ♦ On ne doit pas «voter utile» mais selon ses idees M. Colombani. Voter utile c’est prendre les gens qui soutiennent Bayrou, le Pen et les autres pour des cons. Et il y en a beaucoup.
Le «vote utile» est la culture de la mediocrite.
Mme Royale est mediocre. Sarkosy n’appelle pas les hommes a voter pour lui! Il faut assumer son pays et le choix des Français.
Le vote utile s’apperente pour moi a une dictature romancee.
Il faut instaurer la proportionnelle aux legislatives et voter Bayrou.
fanfanbleue ♦ 19.04.07 | 18h44 ♦ bravo…enfin les choses sont claires…je suis de gauche, je lis le monde et je vote Ségolène…je garde mon abonnement . Quant à Joseph A…je me demande jusqu’où il ira ? Il vote Bayrou et lira le Figaro?
Romain M. ♦ 19.04.07 | 18h46 ♦ Nombre de socialistes comme moi vont tenter un billard à trois bandes:voter Bayrou au premier tour pour éliminer Royal,voter Bayrou au second tour pour éliminer Sarkosy …ce qui aura pour conséquence de faire imploser le PS-notre parti-englué dans ses archaîsmes-pour ENFIN accoucher d’une sociale démocratie plus réformatrice et courageuse.
Le statut quo de l’opposition droite-gauche est votre fond de commerce …qui fossilise toute volonté politique de faire autrement.Josée de Marseille
CLAUDE P. ♦ 19.04.07 | 18h46 ♦ L’imposture intellectuelle consiste à mon avis à parler de ’choix clair’ dans l’affrontement Sarkosy-Royal. Pour ma part, je vois en France d’un côté le parti de la frilosité et du repli sur soi (de l’extrême gauche à l’extrême-droite en passant notamment par Fabius, Montebourg, Chevènement) et de l’autre celui de l’ouverture (à l’Europe et au monde), qui comprend Strauss-Kahn, Rocard, Tapie, Bayrou, Giscard, Borloo, et tant d’autres modérés. Seuls ces derniers sont prêts à affronter la réalité.
popaul13 ♦ 19.04.07 | 18h50 ♦ J’ai toujours voté à gauche (sauf au 2ème tour de 2002, hélas!). Pourtant cette fois je voerai Bayrou sans état d’âme. Le PS est devenu une machine à perdre crispée sur de vieux schémas et qui espère former une «gauche plurielle» bis avec un PC et des Verts à 2% chacun.
Des propositions décevantes faisant appel à l’état providence, des innovations comme la Bravitude et les jurys citoyens ont achevé de me convaincre: l’avenir n’est pas là !
Amoureux_de Paname ♦ 19.04.07 | 18h52 ♦ L’editorialiste est bien sage.Il tient à une culture politique où les tensions et les conflits entre deux blocs,droite et gauche,semblent ronronner,un gazouillis bien confortable en somme.Mais il oublie que dans cette élection,des tensions à l’intérieur de la droite nous font prendre des risques,mentionnés dans cet édito.Des liaisons dangereuses.Un adultère effroyable.Marianne va avoir un amant violent.Royal ne le sera pas,C’est sûr.Il serait salutaire que cette clarification à droite se fasse.
Cécé ♦ 19.04.07 | 18h55 ♦ Au Québec, un parti (ADQ)composé de 5 élus jusqu’alors s’est retrouvé propulsé à la tête de l’opposition officielle avec plus de 40 députés suite aux élections législatives de mars dernier. Pourquoi un tel cas de figure serait si hautement improbable en France? Le Monde se fixe visiblement des barrières comme à sa guise… Bayrou a tout à fait sa place au 2e tour.
martha c ♦ 19.04.07 | 18h59 ♦ merci Mr Colombani pour votre edito. Enfin les journalistes,conscients du danger qui se prepare, prennent leurs responsabilités et informent avec beaucoup de justesse et de liberté leurs lecteurs. Nous sommes prevenus et la balle est dans notre camp.Depuis le debut de la campagne, Bayrou est dans un monde virtuel.Il est le leurre de cette election 2007. Comme le dit si bien Mr Colmbani,Segolène Royale a la ténacité,la force de caractère et le courage. Faisons lui confiance
honnête homme ♦ 19.04.07 | 19h01 ♦ Bon article de fond, qui aborde enfin les réalités et non les phantasmes d’une unification droite-gauche utopique tant qu’elle s’appuie sur un programme de droite, fondé sur les allégements de charges aux entreprises: on a déjà vu tout ça. La seule en effet qui apporte des solutions mesurées et réalisables c’est SR. Elle n’a besoin que d’un peu plus de logique de la part de ses anciens rivaux du PS, mais la société civile est prête à l’accompagner dans sa démarche démocratique.
Jean ♦ 19.04.07 | 19h02 ♦ Ahuri par la violence des réactions. PourquoiJ.M.C. n’aurait-il pas le droit d’exprimer une opinion? Pourquoi vouloir faire du Monde une sorte de bain d’eau tiède, ce que je peux lui reprocher souvent. La violence des réactions, le chantage au désabonnement, me font donner raison à J.M.C. Et que dire de la démagogie populiste (ce qui est savoureux de la part des lecteurs du Monde) qui reprend le vieux refrain sur les «élites»? J.M.C. est un citoyen comme les autres et il a le droit de donner son
AD-Z ♦ 19.04.07 | 19h04 ♦ Mais Bayrou fait si peur que ça !
Autant d’acharnement médiatique et politique ne peut que rendre Bayrou sympathique pour qui les appareils médiatiques et politiques ne parlent plus .
VOTONS BAYROU pour lancer un message clair !
Jean-François J. ♦ 19.04.07 | 19h12 ♦ Une seule solution pour échapper au face à face auto programmé que veut l’establishment (dont Monsieur Colombani semble bien faire partie!): puisque la politique dans notre beau pays ne peut être que l’affrontement droite - gauche, il est urgent de voter F.Bayrou!
julie L. ♦ 19.04.07 | 19h14 ♦ Je suis finalement pas deçu que vous ayez cette réaction. Votre conformisme est affligeant j’éspère que dans le reste de la rédaction il est des journalistes plus audacieux, ou, au moins, respectueux des choix de vos lecteurs. Car c’est de cela dont on parle. C’est qu’une partie de vos lecteurs a fait un choix que vous récusez et vous souhaitez qu’ils ne soient pas représentés au second tour. Merci.Pour pouvoir favoriser l’un vous poussez l’autre .Pas mal joué mais nous ne sommes pas si dupe.
PASCAL D. ♦ 19.04.07 | 19h14 ♦ M Colombani votre éditorial est déplacé pour deux raisons principales:
1/Au nom d’un principe qui veut que par respect pour la diversité des opinions des lecteurs de son journal le directeur de ce journal n’adopte pas une position en faveur de tel ou tel candidat.
2/En appelant à voter Ségolène ROYAL au nom de la nécessité d’un affrontement gauche droite,vous défendez une tradition politique et un establishment que justement une majorité de français rejette .
De l’air svp .
PASCAL D. ♦ 19.04.07 | 19h19 ♦ Ma réaction hostile à cet édito n’ira pas jusqu’à un désabonnement .Ne rentrons pas dans ce jeu des affrontements stériles .Car le monde reste globalement le meilleur journal.
Turgot ♦ 19.04.07 | 19h20 ♦ Gonflé, cet éditorial ! Ecarter d’un revers de la main l’hypothèse Bayrou, il fallait le faire ! Ca devrait donner un puissant coup de pouce à l’intéressé, les électeurs n’aimant pas qu’on les prenne pour des demeurés. Mais surtout, l’analyse fait complètement l’impasse sur une dimension essentielle de l’élection présidentielle: la personnalité des candidats. Les programmes n’étant de toute façon pas respectés, l’essentiel est d’avoir à la tête de l’Etat quelqu’un de fiable, calme. Et là…
ileane ♦ 19.04.07 | 19h21 ♦ Je travaille avec des jeunes des «banlieues» qui vont voter pour la première fois… et je vais leur expliquer l’inverse de ce que je leur dis depuis des mois pour les mobiliser et les responsabiliser: «finalement, le premier tour c’est pas fait pour choisir mais pour éliminer, c’est un journaliste du Monde qui l’a dit». Et l’éthique dans tout ça?
un monde plus juste ♦ 19.04.07 | 19h24 ♦ je ne comprends pas les reactions des pro-bayrous. Vous pensez qu’en ayant Sarko/Bayrou au 2eme tour, Bayrou reussirait à battre Sarko.Avec les votes de la gauche, non ? Alors pourquoi dans le cas Sarko/Royal la candidate ne pourrait elle pas eliminer Sarko ? Vous n’envisagez même pas de lui apporter vos voix ? Vous êtes vraiment un parti de droite et je trouve que vous devriez garder vos forces pour convaincre à l’UMP de ne pas voter Sarko!
Xavier REMIS ♦ 19.04.07 | 19h25 ♦ Et vive la bipolarisation. C’est la première fois que je vois un éditorial soutenir non pas un mais deux candidats. L’impératif démocratique c’est donc de perpétuer l’opposition droite gauche ad aeternam. Bonjour le manichéisme et adieu l’imagination. Pour M. Colombani il vaut donc mieux ne pas perdre ses repères que tenter l’aventure. Aventure dans le bon sens du terme, c’est-à-dire ouverture vers d’autres possibles et possibilité d’un monde différent.
ANTOINE A. ♦ 19.04.07 | 19h28 ♦ M. Colombani sait où se trouve son intérêt.
Présenté comme une démonstration rationnelle, la réthorique éditoriale ne trompe pas: «laissez les spécialistes vous expliquer pourquoi il faut bien voter…et pourquoi les vieilles recettes vont enfin fonctionner».
Ne pas laisser sa chance à une alternative pourtant crédible au bipartisme fatigué, c’est faire le lit du Front National. Le Pen donc. Pas Jean-Marie en 2007, non.
Marine, en 2012…
position «claire» … ♦ 19.04.07 | 19h28 ♦ «(…) le seul projet qui s’oppose à celui de Nicolas Sarkozy et qui s’appuie sur une force politique capable de gouverner est celui de Ségolène Royal».
Cette fois la position du «Monde» est claire mais pas au sens qui s’affiche ici: appeler à voter Royal alors qu’on sait pertinemment qu’en l’hypothèse d’un duel Sarko-Ségo, c’est A COUP SÜR le premier qui l’emportera, ça revient à voter … Sarko !
Et du coup on comprend mieux pourquoi le «Monde» a canardé Bayrou dans ses articles …!!!
CHRISTOPHE Q. ♦ 19.04.07 | 19h34 ♦ Monsieur, en réduisant notre choix pour ce premier tour à deux candidatures, vous ne servez pas l’impératif démocratique que vous revendiquez, vous le malmenez. Votre acharnement, avec d’autres de vos confrères, à réduire le choix à deux camps aujourd’hui largement discrédités est désolant. Comprenez s’il vous plait qu’une partie des Français désire une autre vision, un autre projet pour la France.
Entendez-les, ne les niez pas.
Thierry ♦ 19.04.07 | 19h34 ♦ Sarkozy a franchi davantage encore la ligne jaune. Au ministère de l’immigration et de l’identité nationale et au caractère génétique de la pédophilie, il faut rajouter la tentation du communautarisme à l’américaine, ses positions sur la laïcité et la religion.
Ses propos racistes envers les musulmans accusés d’exciser leurs filles et d’égorger les moutons dans les baignoires.
Ses colères et menaces envers Begag, la Direction de France 3, Genestar.
Enfin, ses affaires immobilières douteuses.
MK ♦ 19.04.07 | 19h36 ♦ En nous invitant à voter pour S. Royal, J.M. Colombani ne nous invite-t-il pas en fait à voter pour que Sarkozy ne soit pas au second tour confronté à F. Bayrou? Quelles sont les moitivations?
profrieur64 ♦ 19.04.07 | 19h37 ♦ Monsieur Colombani: Votre titre d’article est irrecevable. Il est absolument démocratique de voter pour un quelconque des candidats à ces élections dans la mesure où aucun d’entre eux n’appelle à dissoudre la démocratie, ni la république. Prétendre restreindre le choix à deux d’entre eux sous prétexte que c’est le seul -puisque le «mode impératif en conjugaison représente l’ordre-moyen de respecter la démocratie est une insulte à nos institutions et nos concitoyens qui les ont construites.
Christian L. ♦ 19.04.07 | 19h39 ♦ Drôle de conception de la démocratie où nous n’avons plus de LIBRE CHOIX. Bayrou deviendrait donc l’ennemi de la démocratie au même titre qu’un LePen et un 22avril 2007 serait un nouveau 21 avril 2002. Quels sont vos raisons, JMC, pour nous imposer une finale Ségo/Sarko ? pas le programme, pas les idées, pas la personne. Juste au nom de la confrontation bloc contre bloc, du système!
Et pour en arriver où ? à une France qui recule et qui plante l’Europe! JMC, vous ne nous dite pas tout.
simplex ♦ 19.04.07 | 19h41 ♦ Si, Turgot, les programmes sont respectés, mais évidemment pas par Chirac, qui est le champion des promesses non tenues. Il est incroyable que la personnalité des candidats ait caché la forêt à ce point! Les idées et les solutions proposées sont plus importantes que l’image médiatique. En l’occurrence, d’ailleurs, SR à TF1 a montré qu’elle avait de l’envergure.
Patrick M. ♦ 19.04.07 | 19h44 ♦ Si M Colombani donne une consigne de vote c’est que le bâteau Royal coule…
Gérard G. ♦ 19.04.07 | 19h51 ♦ Eh bien mon Monde ? je ne te reconnais plus. la manière d’écarter le vote BAYROU et de laisser croire que ceux qui vont voter pour lui son des demeués est affligeantes. 25 ans d’affrontments droite/gauche au cours desquels chacun défaisait ce qya’avait fait l’autre, cela suffit. Il n’y a qu’en France que l’affrontement droite/gauche relève de la guerre de tranchées.
La présidentielle est le choix d’une femme ou d’un homme. Entre Ségolène, Nicolas et François il n’y a pas de doute. C’est BAYROU
Blairiste ♦ 19.04.07 | 19h56 ♦ Non, JMC, c’est un vote Bayrou fort qu’il faut pour la démocratie: - s’il est 2e, puis élu, le socialisme français trouvera dans cette situation historique les conditions de fondation d’un vrai parti social-démocrate.
- s’il n’est que 3e, mais avec un bon score, les forces réformistes au sein du PS pourront profiter de cette évidence d’un désir de social-démocratie et d’alliance au centre pour répudier la stratégie calamiteuse de compromis avec la gauche irresponsable.
Il faut voter Bayrou.
JEAN LOUIS B. ♦ 19.04.07 | 19h57 ♦ Les leçons de l’histoire Une lecture attentive de l’histoire révèle que du Gouvernement Provisoire en 1944 jusqu’au renvoi du gvt d’ouverture (6 ministres centristes) de Rocard, les grands gouvernements, ceux qui ont eu affaire aux problèmes les plus graves alliaient centre droit et gauche: 1954 Mendès, 58-62 avec de Gaulle, puis Chaban et enfin Rocard.
Les arguties de Colombani (soutien Baladur) visent à faire accéder S.R au second tour, ce qui assure la victoire de Sarko, sinon il est battu
charles h. ♦ 19.04.07 | 20h00 ♦ Il est minuit Dr Schweitzer. Et Colombani se réveille au Monde. Alors, avant la catstrophe, Le Monde se dédouane. On souhaite maintenant ce qu’on a combattu pendant un an. Le Monde a travaillé pour Sarkozy. Pourquoi? Finance et le reste. Maintenant, il n’est jamais trop tard pour bien faire: on veut un 2e tour Sarko-Ségo. Et bien sûr, entre les lignes, la victoire de Ségo. On espère que Colombani vole au secours de la victoire. C’est un impératif démocratique pour la France. Ségolène.
Olivier S. ♦ 19.04.07 | 20h00 ♦ Vos études vous ont éloigné de la pratique démocratique, votre culture politique se substitue à la pensée les dogmes ont la vie dure quand il s’agit de faire croire tout un peuple à la démocratie participative. Vous avez oublié ce que c’est que d’être un citoyen à qui on fait croire depuis des années qu’on l’écoute. Alors que dans les faits on s’en servir au lieu de le servir. Ce n’est plus à un débat d’idées que vous nous conviez mais à une leçon et là merci vous n’avez rien à m’apprendre.
p. ♦ 19.04.07 | 20h06 ♦ MONSIEUR COLOMBANI, BRAVO
canard92 ♦ 19.04.07 | 20h08 ♦ merci de rester dans le sillon de vos options anciennes car c’est tout le problème depuis 1981 les alternatives gauche/droite ont aboutit à la situation présente. NS/SG nous prologeraient dans le meme spectacle autoristarisme en prime avec rigidité donc risque d’explosion. La seule alternative crédible c’est donc Bayrou merci de votre analyse même si la conclusion est «contorsionnée»
Marie-josé E. ♦ 19.04.07 | 20h24 ♦ Quand la démocratie est mise à mal ici et ailleurs, quand c’est le marché qui la cadavérise doucement, il est urgent de sauvegarder ce qui peut l’être encore. Et M. Colombani s’inscrit dans ce sauvetage. Bien sûr, j’aurais souhaité que nous n’en soyons pas arrivés à cette extrémité et les critiques avancées par les uns et les autres ne sont pas sans fondements. Mais il y a péril en la demeure.Il faut accepter d’être des épiciers sans être dupes.
HocusPocus ♦ 19.04.07 | 20h27 ♦ Poser un choix,selon la pensée de Colombani,c’est n’avoir à se déterminer qu’entre 2 options,et seulement 2. Tout autre comportement est a priori jugé non conforme aux standarts de la vie politique tels que les procustes de l’élite médiatique l’ont prédéfinie.
La logique de Colombani s’identifie à celle de Joffrin qui dans un éditorial tout aussi binaire, implorait les électeurs de droite de voter Sarkozy.
Mais Joffrin ne voyait pas qu’ainsi il favorisait l’élection de Sarkozy. Colombani, si.
GB ♦ 19.04.07 | 20h29 ♦ Centriste entre guillemets? Quel mépris pour ses électeurs, et quelle méconnaissance de l’histoire de France!
François Bayrou est le seul candidat capable de faire gagner le modèle républicain, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité.
Michel B. ♦ 19.04.07 | 20h30 ♦ Pour bien mettre les pendules à l’heure: Si le second tour affronte Bayrou/Sarko, le taux d’abstention grimpe à 75 % ! On ne reprendra plus les gens au choix tordu: Blanc bonnet ou bonnet blanc… même si les ambiguités du PS pèsent si lourdement depuis si longtemps !
OLIVIER S. ♦ 19.04.07 | 20h33 ♦ Ms pourquoi Colombani met-il aussi facilement Bayrou à la trappe ? Soit, il croit fortement au préjugé «centre = mou + immobile», soit il sait que Royal a - de chances que Bayrou de battre NS. Ceci expliquerait la position de ce M. que je soupçonne parfois de rouler pr NS. Au fait Qd NS sort 1 circulaire qui pousse les ss-papiers à se déclarer en préfecture puis fixe 1 quotta de régularisations qui permettra d’expulser arbitrairement ces familles d’enfants scolarisés: la limite est dépassée non
Votons Bayrou pour la LIBERTE (agit comme si la maxime de ton action devait s’ériger par ta volonté en loi naturelle)
denis.fr ♦ 19.04.07 | 20h34 ♦ L’impératif démocratique, qui s’éloigne point pour point de l’imprétif catégorique de Kant, illustre la manipulation opérée par certains médias pro-sarkozy. Le Monde tombe bien bas avec Colombani…
ULRICH47 ♦ 19.04.07 | 20h45 ♦ Merci M. Colombani, il était temps… Vous avez aussi le droit d’y mettre un peu plus d’enthousiasme…
Quant au fan club de M. Bayrou, qui apprécie visiblement beaucoup le site, a-t-il remarqué qu’en province (moins à Paris, il est vrai) la campagne des législatives a commencé ? Et que les députés sortant UDF ont une faculté à rappeler que leur ligne n’est pas nécessairement celle de leur leader.
Quel bel exemple du courage politique et de renouvelement des pratiques !
antoineged ♦ 19.04.07 | 20h53 ♦ Cher Monsieur Colombani,
Votre article est bien long !…mais il est bien bon !…
Cordialement,
Antoine GED
Oriflam ♦ 19.04.07 | 20h57 ♦ Bonnet blanc contre blanc bonnet: je vote blanc.
CL37 ♦ 19.04.07 | 21h05 ♦ En fin de compte, M. Bayrou voudrait faire la synthèse entre la droite et la gauche, c’est-à-dire à un pluralisme de pensées (gauche, centre, droite) faire succéder une pensée unique… dont il serait l’instigateur… pour mieux régner… n’est-ce pas là le vrai danger ???
michel l. ♦ 19.04.07 | 21h19 ♦ L’important me semble être qu’un maximum de personnes «y croient» sincèrement après le second tour. Car pour réaliser un projet difficile, celui de l’amélioration de notre situation en tant que nation, il faut plus de la compétence, il faut aussi de l’enthousiasme ! Certains seront motivés par le volontarisme de N. Sarkosy. D’autres par le choix du «participatif» défendu par S. Royal. Curieusement, dans les entreprises, le «participatif» a plus de chances d’aboutir que le volontarisme.
Un Sarthois ♦ 19.04.07 | 21h20 ♦ Je ne suis pas d’accord avec l’éditorial. Et alors ? depuis 40 ans, ce n’est pas la première fois (ni vraisemblablement la dernière). Cela ne m’empêche pas de continuer à le lire avec plaisir.
FRANCOIS M. ♦ 19.04.07 | 21h22 ♦ Je ne veux pas avoir à choisir au second tour entre Sarkozy et Le Pen. Car je vois de moins en moins de différence. Et c’est à mon sens la seule priorité. Pour le reste, au nom de quoi éliminer a priori Bayrou ?
Paul Patriot ♦ 19.04.07 | 21h22 ♦ Aucune envie de laisser pour 5 ans de plus les pleins pouvoirs à cette droite inepte et clientéliste (regroupant l’UMP comme l’UDF) qui a précipité la France dans les profondeurs des classements économiques, et cela alors même que le gouvernement de la gauche entre 1997 et 2002 l’avait propulsée au 1er rang européen, et cela à croissance moyenne mondiale égale ! Alors merci à J.-M. Colombani de prendre position pour le Monde en faveur de S. Royal, le seul vote au service de l’intérêt général.
Alexandrin ♦ 19.04.07 | 21h28 ♦ Drôles, ces commentaires sur la théorie du complot (s’il dit ceci, c’est qu’il veut cela) et tous ces chants du cygne bayroutistes.
Ou on reste dans la logique du système et Colombani a cent fois raison. Ou on juge que tout doit péter pour que ça change: le malheur, c’est que personne de crédible n’a émergé sur cette position; là aussi les vieux schémas extrémistes continuent bêtement. De Gaulle en 58 ? Qui aujourd’hui ? Sûremnt pas un clown (OB,AL,JB,MCB,DV,PdV,JMLP) ni un mou (FB). Alors ?
gandhi23 ♦ 19.04.07 | 21h28 ♦ Tout le combat de Bayrou a été de proposer un autre choix, non seulement autour de sa personne, mais aussi pour une redistribution du pouvoir dans l’Etat, dans la vie politique, dans les institutions (le 1er à proposer un peu de proportionnelle). Il semble clair depuis qq jours que le pouvoir médiatique n’est plus en phase avec l’aspiration démocratique profonde qui monte dans le pays, ce qui donne encore plus de sens au vote pour Bayrou.
Valérie S. ♦ 19.04.07 | 21h28 ♦ Merci M. Colombani de rappeler certaines réalités. Il est difficile de mener une politique cohérente avec un gouvernement d’alliance. Regardez ce qui se passe en Allemagne, ou en Italie. Oui, n’en déplaise à certains, le bipolarisme a encore de longs jours devant lui . N’oublions pas les élections législatives !Il y aura soit des alliances UMP-UDF ou des triangulaires, je doute que l’on voit des alliances UDF-PS !L’élection présidentielle n’est pas tout!!
RVB. ♦ 19.04.07 | 21h29 ♦ On ne sait plus trop si on vote pour éliminer un(e) candidat(e) ou soutenir un parti/projet politique global, quitte, comme l’évoquait un article du Monde récent, à voter en n’écoutant pas la radio et en éteignant sa télé. Bref, on s’y perd un peu. Et JMC a apparemment lui aussi du mal (mais le veut-il ?) à se retrouver sur une ligne claire. Sauf à réaffirmer-comme la feront la plupart des électeurs - un système droite/gauche qui rassure, mais qui a pourtant fait son temps.
Dommage.
Bertrand R. ♦ 19.04.07 | 21h36 ♦ Dire que le chômage et le pouvoir d’achat sont des attentes de gauche, est totalement caricatural. Margaret Thatcher avait comme objectif de réduire significativement le chômage. Est-ce que cela suffit à la classer à gauche?
Cela montre bien l’obsolescence des catégories gauche-droite.
Merci de m’avoir convaincu de voter Bayrou face à une candidate si rigide dans ses dogmes et si peu convaincante (sinon, auriez-vous à la défendre à la dernière minute?)
yannick v. ♦ 19.04.07 | 21h39 ♦ L’éditorial de JM Colombani (appelant implicitement à voter Royal) provoque sur le site des réactions indignées. Mais cette indignation n’est-elle pas que le reflet de la frustration d’électeurs qui savent que leur vote «rébellion contre le système» ne sera pas pris en compte après les présidentielles, puisque les législatives n’incluent pas la proportionnelle. Bref, on vote pour l’homme ou la femme politique en rêvant au messie.
landolfi ♦ 19.04.07 | 21h44 ♦ Merci à M. Colombani pour cette prise de position et bravo au Monde pour sa couverture de la campagne.
demian ♦ 19.04.07 | 21h47 ♦ Ouf! Je ne suis plus indécis, je sais enfin pour qui je vais voter. Quand M. Colombani a parlé, plus question d’hésiter. Pour le dernier référendum, il m’avait montré le bon chemin. J’ai voté Non.
L’impératif démocratique? C’est déjà de voter. J’attends d’un quotidien qu’il m’informe au mieux. Pas qu’il me dise pour qui voter!
Thierry ♦ 19.04.07 | 22h00 ♦ On ne sait à la fin de cet edito ce qu’il faut comprendre.
JMC prend t-il position pour S.Royal ou indirectement pour Sarkozy, voire même pour Bayrou ? Seul lui le sait.
Tous les scenarii sont possibles. C’en est même machiavélique.
Un duel NS/SR peut selon qu’il y a alliance ou pas PS-UDF-Gauche antilibérale, être favorable à SR ou à NS.
Mais la prise de position contre FB de JMC peut inversement convaincre les indécis de voter pour FB. Or au 2nd tour, FB est favori dans les sondages.
Amoureux_de Paname ♦ 19.04.07 | 22h03 ♦ Cher éditorialiste,vous faites semblant de l’ignorer:c’est Royal qui va nous imposer Sarkozy.La gauche est minoritaire et je ne vous l’apprend pas.Cette élection se joue à droite,vous le savez aussi.Pourquoi alors croire que deux projets vont se confronter,entre la droite et la gauche.Il y a une vraie bataille à l’intérieur de la droite,elle est capitale.La France a besoin de clarification,et la gauche peut aider le centre à faire reculer cette droite néo-populiste.L’enjeu est là M.le Monde.
Peut Etre ♦ 19.04.07 | 22h17 ♦ Le parti socialiste, incarné par Ségolène Royal, a le mérite de nous proposer un véritable projet de société, lorsque François Bayrou nous propose finalement rien de plus qu’une vision du pouvoir.
oirod ♦ 19.04.07 | 22h22 ♦ Impératif démocratique en effet; un éditorial qui maintient Le Monde et l’arrime au bon port: l’éthique de responsabilité.
Nathalie b. ♦ 19.04.07 | 22h28 ♦ Tout à fait d’accord avec Colombani. Il nous faut un débat clair entre 2 personnalités bien trempées (NS et SR) et balayer ceux qui sont venus perturber la campagne. Les Français doivent reprendre leur destin en main et choisir cette fois, plutôt que de subir ou de divaguer dans le mou. Rendez nous notre élection. Merci.
luke ♦ 19.04.07 | 22h31 ♦ De quel droit pouvez vous, dans votre edito «imperatif democratique» sous-entndre que le fait de voter Mr Bayrou serait un acte anti démocratique ? Il me semble que le programme de Mr Bayrou à autant de valeur républicaines et démocratique que celui de Me Royal pour faire front à Mr le Pen ou bien à Mr Sarkozy. Vous n’avez en aucun cas le droit de diriger le vote des citoyens …
C’est honteux
Cordialement
Luke !
Raoof ♦ 19.04.07 | 22h39 ♦ Il est utile que des hommes d’opinion majeurs comme M.Colombani prennent la parole en ces moments importants. Que l’on soit d’accord ou pas ne change rien: merci à lui, et au Monde pour sa couverture de la campagne. Je regrette quand même que la classe journalistique n’ait pas opéré le changement générationnel que nous vivons cette année en politique; au hasard, l’environnement, qui est malgré tout un vrai enjeu de cette élection, n’est pas même mentionné dans son éditorial. Dimanche, votez!!
jerome49 ♦ 19.04.07 | 22h39 ♦ Déplorable ! Une fois encore on voit se manifester les tenants du système médiatico-politique qui est confortablement attablé et qui pour rien au monde ne veut que sa quiétude soit troublée. Que la France soit mal, qu’elle souffre et en crève, peu importe, pourvu qu’on ait l’ivresse du pouvoir, ou ses miettes. Chacun de ceux qui auront lu ce texte auront une raison de plus pour que Dimanche les français donne un coup de pied au cul du système. Vive la France !
cédric b. ♦ 19.04.07 | 22h47 ♦ Désolé pour J.M colombani mais le retour à une opposition classique droite-gauche ne doit pas se faire à n’importe quel prix et déboucher sur les oscillations continuelles de la candidate de gauche…Dommage que vous n’ayez pas saisi la révolution démocratique qui s’est opérée pendant cette campagne autour de l’UDF. La cohérence est du côté de F.Bayrou et je le soutiens plus que jamais. Bayrou,président!
ANELSA ♦ 19.04.07 | 22h49 ♦ Peut être, effectivement, M Colombani este le meilleur soutien des «supposés» 3 et 4 de cette élection. De quelle droit tenter d’orienter le vote des electeurs? Si l’on doit, eliminer au premier tour pour pouvoir choisir au second entre deux cndidats uniques, à quoi sert ce premier tour si ce n’est pour exprimer des opinions différentes, assurer la diversités et surtout eviter la bipolarisation. Cela me fait penser à une simplification dangeurese; le monde serait-il si simpliste?
Désabonnée. ♦ 19.04.07 | 22h54 ♦ Faux! FB a un vrai projet et vous seriez à même d’en juger si vous vous donniez la peine de vous y intéresser (ce qui est le cas du PS puisque Mme Royal s’en est inspirée dans certaines déclarations récentes).Quant à soutenir comme représentant de la France sur la scène internationale quelqu’un qui connait aussi mal ses dossiers et se ridiculise régulièrement auprès le la presse étrangère (article récent du Herald sur le «gouvernement taliban» sur lequel elle voudrait faire pression..)non merci
ALAIN D. ♦ 19.04.07 | 22h58 ♦ Les partisans de FB n’ont plus que deux arguments; 1) il est le «candidat anti-système» thématique toujours populaire et au fond la même que celle de Le Pen mais en plus présentable sauf que dans le système, FB y est tout entier bien incrusté depuis 20 ans et que ce positionnement est purement tactique comme on le verra mieux aux législatives et 2)«je suis le seul à pouvoir battre NS» comme si battre Sarko pouvait être le principal motif de vote à une présidentielle.
kiribati ♦ 19.04.07 | 23h04 ♦ En lisant cet éditorial dans l’édition papier du vendredi, achetée à 18h en province, je me suis demandé pourquoi «Le Monde» préférait le «duel» classique à tout autre «combinaison».
Etrangement, c’est en bousculant les évidences (et peut-être, en étant modeste et peu racoleur), que Bayrou a «percé». Il y a quelques années, le choix du Monde aurait été clair et sans doute suivi par ses lecteurs.
Cet éditorial me laisse de l’amer en bouche et j’en viens à me demander pourquoi je…
Fichtre ♦ 19.04.07 | 23h05 ♦ Au contraire, c’est peut-etre seulement par un score eleve de Mr. Bayrou, voire superieur a celui de S. Royal au 1er tour, que le PS affrontera ses demons. Pour les militants socialistes, c’est une pilule difficile a avaler, mais pour les jeunes parmi eux un traitement necessaire pour ne pas trainer plus longtemps cette apathie systemique. Sans ce coup de semonce, il y a sans doute peu de chance que les caciques du parti et du XXe siecle acceptent l’evolution vers la social-democratie du XXIe.
Jean Paul B. ♦ 19.04.07 | 23h10 ♦ Vous vous trompez Monsieur Jean-Marie Colombani: l’élection présidentielle ne se réduit pas à l’affrontement d’une certaine droite contre une certaine gauche. C’est la somme de choix individuels et personnels qui sélectionne un individu dont les décisions vont ensuite s’imposer à tous. C’est cela «l’impératif démocratique» ! Un démocrate peut être triste ou déçu si son champion a perdu mais il n’a pas le droit de se laisser envahir par la désillusion et encore moins par la colère.
Jean Paul B. ♦ 19.04.07 | 23h12 ♦ Vous vous trompez Monsieur Jean-Marie Colombani: l’élection présidentielle ne se réduit pas à l’affrontement d’une certaine droite contre une certaine gauche. C’est la somme de choix individuels et personnels qui sélectionne un individu dont les décisions vont ensuite s’imposer à tous. C’est cela «l’impératif démocratique» ! Un démocrate peut être triste ou déçu si son champion a perdu mais il n’a pas le droit de se laisser envahir par la désillusion et encore moins par la colère. Jean Paul
Pierre M. ♦ 19.04.07 | 23h13 ♦ C’est Sarkozy qui doit jubiler. Il a très bien compris qu’il laminerait Royal dans le cas d’un duel contre elle au second tour. Par contre, Bayrou a sa chance. Aux électeurs de choisir …
barnaud ♦ 19.04.07 | 23h14 ♦ Excellente analyse que celle qui rappelle qu’on vit en réalité un primaire entre FB et NS à droite. SR a gagné la sienne à gauche. Il lui reste à faire gagner la France face à la droite. Mais je crains pour NS et FB que ce soit JMLP qui se trouve face à SR. Un 21 avril à l’envers en somme. Et là je ne vous dis pas les dégâts! Juppé ou Villepin reprendront l’UMP, tandis que Robien s’accaparera de l’UDF. NS et FB étant envoyés dans leurs rêves inachevés. Et MLP devenant chef du FN. On verra!
GILLES F. ♦ 19.04.07 | 23h25 ♦ Nous avons vu le PS au gouvernement. Nous venons de voir l’UMP . Sommes nous satisfaits de leur bilan ?Devons nous nous contenter d’un vote de résignation? NON l’ESPOIR existe et si ceux qui n’ont pas su répondre aux attentes du pays sont sanctionnés ce ne sera que justice. Une voie originale s’ouvre à nous essayons là . CAR QUI NE TENTE RIEN N’A RIEN.
Nathalie G. ♦ 19.04.07 | 23h29 ♦ En effet, ce serait triste que la gauche ne soit pas au deuxième tour de la deuxième présidentielle d’affilée. C’est pourtant ce qu’il risque de se passer. A qui la faute? A Bayrou? Ou au PS qui n’a pas su se rénover et choisir un candidat crédible? Ce sont les médias qui ont imposé Ségolène aux primaires PS. Elle n’est pas sûre de passer le premier tour? Les médias volent à sa rescousse!.. Ce qui est sûr c’est qu’elle ne passera pas le deuxième.
Lectrice attentive ♦ 19.04.07 | 23h30 ♦ JM Colombani fait des analyses, pense et tire des conclusions. Il fait son travail de journaliste, en quelque sorte. Je salue sa liberté d’esprit. Son intervention est clarifiante: notre pays doit vivre un débat entre la droite et la gauche, virulent,pugnace, et non pas une union lénifiante dans le nirvana que propose FB
bleu ♦ 19.04.07 | 23h32 ♦ «un enchaînement miraculeux autant qu’improbable» s’est produit en Allemagne et ne semble pas avoir amener le chaos. Je connais pas mal d’allemenads qui tous pensaient cela absolumment impossible. Je ne vois pas en quoi en France ce serait différent. Je comprends cependant parfaitement que M.Bayrou ne soit pas le choix de M.Colombani, mais cela n’a rien à voir. Personnellement, comme Sarkozy et Ségolène me font tout simplement peur, comme à des millions de français, je voterai au centre.
d’artagnan ♦ 19.04.07 | 23h41 ♦ Beaucoup de commentateurs semblent myopes et se laissent berner par la litanie des sondages qu’ils dénoncent. SR n’a pas ’moins de chances’ que FB de battre NS dans un second tour. Regardez l’électorat FB, si vous êtes friands de sondages: il se reporterait plus sur SR que sur NS. Lui peut compter sur le réservoir JMLP, elle sur une extrême-gauche à 10% et son score de premier tour, qui risque de surprendre beaucoup de monde en étant plus haut que NS… Ouvrez les yeux: adieu Bayrou !
cranach50 ♦ 20.04.07 | 00h00 ♦ Et pourquoi NS ne serait-il pas un véritable danger pour le pays ? Peut-on confier les destinées d’une nation à un homme si prompt à écraser sur son passage ceux qui le contestent et à changer d’opinion selon le lieu, les circonstances où il se trouve, selon le besoin qu’il a de paraître, d’exister dans l’opinion publique ! Oui, il est un véritable danger, et le vote pour FB au premier tour prend alors toute sa dimension démocratique et historique. Prévenir le mal, c’est faire oeuvre utile !
anne l. ♦ 20.04.07 | 00h02 ♦ En quoi serait il inconséquent de voter Bayrou ? En quoi son programme est-il plus indigne que celui de ses deux concurrents ? Une recomposition est possible et ça ne sera pas la fin du monde… Pourquoi ce rejet, ce refus d’un homme et d’un projet qui méritent autant de considération que N.S. et S.R. ? Etonnant… (surtout pour un journal qui indiquait récemment ne pas souhaiter prendre parti…)
ERIC M. ♦ 20.04.07 | 00h04 ♦ Que Mr Colombani me pardonne (par rapport à mon post sur la réaction de Bayrou), j’ai lu la réaction de Mr Bayrou AVANT de lire l’Editorial de Mr Colombani (Nul n’est parfait!). Un seul mot: BRAVO! C’est équilibré, objectif et censé. Et la prise de position finale n’en étonnera pas beaucoup. Merci Monsieur.
Jérome F. ♦ 20.04.07 | 00h05 ♦ Pour nous faire une opinion regardons les programmes et les personnalités. Et de ces deux grilles d’analyse sort le même gagant, FB. Il n’y a pas de calcul à faire, il nous faut simplement désigner le(a) candidat(e) que nous voulons comme président(e) en les jugeant en toute indépendance.
Francois V. ♦ 20.04.07 | 00h07 ♦ Heureusement il y a 1 bonne raison de ne pas voter Bayrou: c’est l’évidente cohérence interne des équipes des duettistes patentés. Elle saute aux yeux à droite avec le couple NS JLBorloo (S Veil retournera au CConstitutionnel pour oublier ce qu’elle a entendu). Elle est criante avec le cocktail DSK Mélenchon Chevènement avec une pointe de Vert et un déglaçage à la Marie Georges. c’est sûr, ça ira super bien, il n’y aura ni demi-mesures ni saupoudrage à droite et à gauche ni recyclage d’élu le
transcene ♦ 20.04.07 | 00h06 ♦ Merci Monsieur Colombani de cet article et de cet engagement. Oui, dire vraiment les conséquences du vote, quand elles apparaissent, même si cette parole semble une prise de position partisane. Comme elle dut vous être difficile cette parole nécessaire!! Ne pas prendre parti est un choix par défaut. Vous affirmez ici l’enjeu véritable de ce scrutin, votre dernier paragraphe dévoile l’alternative qui s’offre sous couvert d’un éventail fictif de choix.
Ségolène Royal présidente !
CHRISTOPHE B. ♦ 20.04.07 | 00h10 ♦ Pour M. Colombani, l’impératif démocratique c’est de continuer avec la tactique Mitterrand (promettre sans se préoccuper de tenir, fiction de cohérence entre anti-libéraux, anti-européens, nostaligiques du marxisme et mendésistes). Les deux gauches ne peuvent plus avoir la même bannière. Il est temps de déplacer le clivage démocratique et de marginaliser la gauche archaïque. M. Colombani serait bien inspiré de lire l’excellent Eric Le Boucher pour comprendre le vote Bayrou contre Royal.
Gérard L. ♦ 20.04.07 | 00h13 ♦ Par pitié, commentateurs en herbe d’une actualité qui ne devrait pas dépasser votre bulletin de vote: allez aux urnes et laissez les journalistes faire leur métier. On voit bien à vous lire que vos opinions n’éclairent pas: elles ne sont que le prolongement égotique de votre petit moi. Démagogie de la «réactivité»…
Lantenne25 ♦ 20.04.07 | 00h13 ♦ J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi je m’abonne au Monde. JMC: efficace pour perdre un abonement. Pour le reste: une analyse faible, passéiste, fatigante.
FRANCOIS ♦ 20.04.07 | 00h14 ♦ Ouf ! enfin un article sensé. On se demandait où allait Le Monde, ces derniers temps (il a grandement contribué depuis janvier à sortir Bayrou de son anonymat et à affaiblir Royal) mais enfin, on revient finalement à la raison: Oui cette élection n’est pas un concours de positionnement personnel dans le millieu politique mais un débat d’idées et de société, et là, il n’y a pas photo. Merci JMC.
transcene ♦ 20.04.07 | 00h14 ♦ Tous les arguments les plus tordus, les plus agressifs vont tomber, lancés par les inconscients faiseurs de guerre et d’empoignes. Garder tête et cœur tranquilles.
Voter Ségolène au premier tour. Voter Ségolène au deuxième tour. Voter pour un choix qui demandera à tous de se relever les manches et de se mettre au travail. voter pour la solidarité dans un pays complexe et accueillant, humaniste, fraternel: oser notre devise ! entendre nos voisins, élaborer une Europe amie. Voter Royal


Probablement, chère lectrice, cher lecteur, vous aurez pensé que l'éditorial donné ici ne correspond pas à celui publié par Le Monde. Ma foi, ça se discute. Prenons un passage quelconque, dans sa version locale puis dans celle publiée par le quotidien:

Version 1: «Bla bla bla rapport des forces, bla bla bla favorable à la droite (bla bla bla enquêtes d'opinion), les attentes principales – bla bla bla, bla bla bla – sont à gauche.«
«Bla bla bla époustouflant de la percée de François Bayrou, bla bla bla schéma classique bla bla bla primaire à droite (bla bla bla Chirac-Giscard, Barre-Chirac, Balladur-Chirac), bla bla bla vote Le Pen (bla bla bla 2002 bla bla bla).«
«Bla bla bla "centriste" bla bla bla impatience, à gauche, bla bla bla PS incapable bla bla bla moderne. Ségolène Royal bla bla bla en réalité, bla bla bla nécessaire évolution, bla bla bla PS bla bla bla. Bla bla bla non délibérée, et certainement pas organisée. bla bla bla ténacité, la force de caractère, le courage bla bla bla».

Version 2: «D'ici là, ayons à l'esprit que si le rapport des forces, dans le pays, semble assez nettement favorable à la droite (du moins si l'on se fie aux enquêtes d'opinion), les attentes principales – chômage, pouvoir d'achat – sont à gauche.«
«Malgré le caractère, à certains égards, époustouflant de la percée de François Bayrou, sa présence s'analyse aussi comme le retour au schéma classique d'une primaire à droite (comme le furent les combats Chirac-Giscard, Barre-Chirac, Balladur-Chirac), qui a pour effet mécanique de contenir le vote Le Pen (lequel avait percé en 2002 en l'absence d'une telle compétition à droite).«
«L'audience du candidat "centriste" n'est allée au-delà que parce qu'il y a une impatience, à gauche, face à un PS incapable de faire émerger une force sociale-démocrate moderne. Ségolène Royal devra donc s'assumer telle qu'elle est en réalité, c'est-à-dire convaincue de cette nécessaire évolution, et non telle que le PS voudrait qu'elle soit. Elle a laissé entrevoir cette perspective de façon non délibérée, et certainement pas organisée. Elle devra donc y mettre la ténacité, la force de caractère, le courage qui sont les siens».

Bien sûr il y a quelque chose de faussé, puisque j'ai présenté en premier la version corrigée de l'édito, et vue sa forme, il est évident que mes lecteurs seront influencés, soit sur l'édito («c'est du blabla»), soit sur mon texte («ce gars-la déforme tout»), et peut-être (et probablement) sur les deux. Par honnêteté, je dois avouer que j'ai décidé cette transformation avant même de lire l'édito (que je n'ai d'ailleurs toujours pas lu avec attention, à ce moment de mon texte), et pour plusieurs raisons.

La première est ma fréquentation assidue des éditos de M. Colombani, pratiquement tous semblables dans la forme et dans le fond, les deux seules exceptions notables me venant à l'esprit étant les deux hommages dythirambiques à deux Très Grands Hommes, celui post mortem de Jean-Luc Lagardère et celui ante mortem de Louis Schweitzer. Dans le cas général, monsieur le directeur de publication-éditorialiste-président-PDG-etc. du Monde et de sa holding, lorsqu'il décide de prendre la plume, le fait toujours pour un sujet «de la première importance», ce qui désigne le sujet le plus discuté de l'heure dans les médias, et non un sujet réellement important (bien qu'il le soit parfois); cela se double presque toujours du fait que le sujet en question se rattache à ce que je nomme dans une des rubriques de ce site les «sujets de société», c'est-à-dire ceux dont il est convenu de considérer, à un instant donné, qu'ils sont prééminents «dans l'opinion», ou qu'ils structurent la société. Ce peut être des sujets temporaires mais marquants comme les catastrophes, les attentats, les guerres, des thèmes de fond (les crimes et délits, la justice, la technologie et notamment la bio-technologie, etc.), et enfin des sujets récurrents, parmi lesquels les élections sont un élément notable, ou tout du moins, pour la France, les élections d'importance nationale (dans des pays de type fédéral comme les États-Unis ou l'Inde par exemple, les élections «nationales» ont souvent une importance moindre que celles «locales»).

Autre élément typique d'un papier de “JMC”, celui même qui m'a fait remanier l'édito proposé ici: il est composé pour l'essentiel des lieux communs les plus habituels sur le sujet traité même quand, comme ici, la position de l'auteur est un peu atypique pour sa conclusion[1]. Cela allié à une prudence de bon aloi, ce type de prudence qu'on qualifie «parler pour ne rien dire». Considérez le premier paragraphe cité: il s'appuie sur un lieu commun qui cette fois n'est pas du jour, et participe plutôt de ce qu'on nomme «bon sens populaire», un lieu commun qui fut aussi paraphrasé en son temps (en 2002) par Jean-Marie Le Pen: j'ai (ici, la France a) le cœur à gauche et le portefeuille à droite. Le Pen, lui, s'était dit «socialement de gauche, économiquement de droite», une phrase longuement décortiquée par les «analyste» de la chose politique, sans qu'aucun ne relève que ce n'était qu'une paraphrase…

Cet aspect n'apparaît pas en soi dans le paragraphe, on le lit en l'éclairant de celui qui précède:

«Non que les grands sujets aient été oubliés: le chômage, le pouvoir d'achat, l'école, la protection sociale, la sécurité ont tour à tour tenu la vedette. Mais chacun de ces thèmes a fait l'objet de propositions parcellaires. En cela, cette première partie de campagne a illustré la grande difficulté des démocraties modernes: celle de la construction d'une unité sociale et politique à partir de l'émancipation et de la séparation des individus. Il est donc indispensable qu'entre les deux tours chacun soit à même de ramasser et d'organiser ses propositions, au nom de l'indispensable recherche d'une nouvelle dynamique et de la relance d'une perspective de progrès économique et social qui fasse toute leur place aux différentes composantes de la société.

Mais ce n'est pas si clair: le problème de notre éditorialiste de choc est précisément de vouloir «dépasser les clivages gauche-droite», comme on dit, ou du moins vouloir que le PS le fasse. Car le «dépassement de clivage» se fait toujours dans le même sens: la gauche «de gouvernement» est appelée à «faire émerger une force sociale-démocrate moderne», ce qui se traduit par: une social-démocratie qui ne soit pas une social-démocrate. Dès lors, «Ségolène Royal devra donc s'assumer telle qu'elle est en réalité, c'est-à-dire convaincue de cette nécessaire évolution, et non telle que le PS voudrait qu'elle soit». Au fond, et en contradiction avec ce qu'il écrit dans son édito, JMC voudrait que le PS… soit sur la ligne de Bayrou.


Enfin, pas si clair… Un papier de Colombani tend donc à reprendre les lieux communs du moment – ou plus anciens –, donc très logiquement quand il en appelle à «dépasser les clivages gauche-droite» c'est en pensant à une clive senestre – un glissement de la gauche vers la droite. Ma foi, quand la gauche va vers la droite elle passe par le centre… Et là le bât blesse, puisque, dans son texte, JMC explique que le danger des dangers, en cette année 2007, serait de voter François Bayrou et de le voir présent au second tour car «il y a dans l'offre politique disponible deux options: celle de Nicolas Sarkozy, se réclamant de la droite et de la majorité sortante [et] la seconde, se réclamant de la gauche et qu'incarne Ségolène Royal», et «il faut donc souhaiter que la seconde […] soit présente au second tour pour assurer les chances d'un vrai choix». Mais dans le même temps il nous explique qu'il espère un «recentrage» de Sarkozy (une prise de distance avec les thèmes et les thèses de l'extrême-droite et de la droite réactionnaire) et donc, pour le redire, que la candidate socialiste «[s'assume] telle qu'elle est en réalité, c'est-à-dire convaincue de cette nécessaire évolution» du PS en «force sociale-démocrate moderne». Bref, qu'ils convergent vers les positions… de Bayrou.

On pourrait faire un longue exégèse de ce texte pour en relever les incohérences, contradictions et impasses, mais est-ce très interessant ? Je suis même persuadé du contraire: ma pratique de son auteur m'a fait constater qu'outre ce que déjà relevé, la vacuité habituelle de ses papiers ils témoignent plutôt de sa volonté toujours invalidée d'apparaître comme une «conscience morale» et un «leader d'opinion», donc que leur étude ne permettrait rien d'autre que de faire le constat que Le Monde et sa holding sont dirigés par un mégalomane impuissant. Non, je trouve à ce texte d'autres intérêts. Cependant, je voudrais avant de poursuivre commenter un passage de ce texte.


Voici le passage en question:

«Malgré le caractère, à certains égards, époustouflant de la percée de François Bayrou, sa présence s'analyse aussi comme le retour au schéma classique d'une primaire à droite (comme le furent les combats Chirac-Giscard, Barre-Chirac, Balladur-Chirac), qui a pour effet mécanique de contenir le vote Le Pen (lequel avait percé en 2002 en l'absence d'une telle compétition à droite)».

Ce passage résume excellement, à la fois l'aspect lieux communs de cet éditorial et, paradoxalement, la singulière «analyse» de Jean-Marie Colombani. Côté lieux communs, il reprend le thème assez convenu mais pourtant inexact, répété par les médias dès février 2007 puis martelé depuis mars, du «caractère […] époustouflant de la percée de François Bayrou», ainsi que celui du «retour au schéma classique d'une primaire à droite». Non que les deux choses soient entièrement fausses: les sondages indiquent effectivement une remontée puis une «explosion» des intentions de vote envers Bayrou, et il est vrai que la «primaire à droite» est un «schéma classique»

Pour la singularité, il y a cet étrange postulat: la «primaire à droite […] a pour effet mécanique de contenir le vote Le Pen». Reprenons les premiers tours des présidentielles de 1988 à 2002:
 
1er tour 1988
Inscrits38.128.507
Votants31.027.972
Exprimés30.406.038
majorité absolue15.203.020
 
Candidat%Suffrages
Jean-Marie Le Pen14,38%4.375.894
Jacques Chirac19,96%6.063.514
Raymond Barre16,54%5.031.849
Antoine Waechter03,78%1.149.897
François Mitterrand34,11%10.367.220
André Lajoinie06,76%2.056.261
Pierre Juquin02,10%639.133
Arlette Laguiller01,99%606.201
Pierre Boussel00,38%116.874
1er tour 1995
Inscrits39.992.912
Votants31.345.794
Exprimés30.462.633
majorité absolue15.231.317
 
Candidat%Suffrages
Jean-Marie Le Pen15,00%4.571.138
Jacques Cheminade00,28%84.969
Philippe de Villiers04,74%1.443.235
Jacques Chirac20,84%6.348.696
Édouard Balladur18,58%5.658.996
Dominique Voynet03,32%1.010.738
Lionel Jospin23,30%7.097.786
Robert Hue08,64%2.632.936
Arlette Laguiller05,30%1.615.653
1er tour 2002
Inscrits41.194.689
Votants29.495.733
Exprimés28.498.471
majorité absolue14.249.236
 
Candidat%Suffrages
Jean-Marie Le Pen16,86%4.804.713
Bruno Mégret02,34%667.026
Jean Saint-Josse04,23%1.204.689
Jacques Chirac19,88%5.665.855
Christine Boutin01,19%339.112
Alain Madelin03,91%1.113.484
François Bayrou06,84%1.949.170
Corinne Lepage01,88%535.837
Jean-Pierre Chevènement05,33%1.518.528
Noël Mamère05,25%1.495.724
Christiane Taubira02,32%660.447
Lionel Jospin16,18%4.610.113
Robert Hue03,37%960.480
Olivier Besancenot04,25%1.210.562
Arlette Laguiller05,72%1.630.045
Daniel Gluckstein00,47%132.686

Les élections antérieures n'ayant pas vu figurer Le Pen (1965, 1969 et 1981) ou l'y ayant vu avec un résultat non significatif (0,75% en 1974) l'hypothèse «contingentement du vote Le Pen» n'y est pas vérifiable. Restent donc celles de 1988 et 1995 qui seules permettent une comparaison avec 2002, censée être «non contingentée». Et bien, comparons:

 

Inscrits 198838.128.507
Exprimés 198830.406.038
Jean-Marie Le Pen14,38%4.375.894
 
Inscrits 199539.992.912
Exprimés 199530.462.633
Jean-Marie Le Pen15,00%4.571.138
 
Inscrits 200241.194.689
Exprimés 200228.498.471
Jean-Marie Le Pen16,86%4.804.713

On remarquera que le «vote Le Pen» connut une variation somme toute assez faible, avec ou sans «primaire»: du moindre au majeur résultat il y a une différence de 428.819 voix, et si l'on rapporte ce vote au nombre d'inscrits, il apparaît très stable: 11,4% en 1988, 11,5% en 1995, 11,7% en 2002. On pourra me trouver trop vétilleux et considérer que JMC voulait parler du vote «à la droite de la droite républicaine». Bon. Lors de l'élection de 1995 les deux candidats de cet ordre (Le Pen et Cheminade) ont rassemblé 4.571.138 voix pour 11,6% des inscrits, et avec Villiers 6.099.342 voix pour 15,5% des inscrits; en 2002, les deux de cet ordre (Le Pen et Mégret) en ont rassemblé 5.471.739 pour 13,3% des inscrits et avec le vote CPNT, 6.676.428 voix pour 16,2% des inscrits.

On peut donc dire que l'«effet mécanique» n'est pas très évident, et présumer que «l'effet réel» est d'un tout autre ordre. On peut le présumer d'autant que si pour M. Colombani ce n'est pas le cas, je ne puis considérer autrement que comme une «primaire à droite» la présence de quatre candidats de l'opposition «républicaine» (Chirac, Madelin, Boutin et Bayrou) en 2002; car s'il nous présente des «primaires» opposant à chaque scrutin deux candidats de droite, la réalité est qu'après 1974 et sauf en 1981 il y eut à chaque fois trois à quatre candidats issus de la droite de gouvernement (dont Villiers pour sa première candidature, puisqu'à l'époque sa prise de distance récente – 1994 – avec la majorité RPR-UDF n'avait pas encore son caractère ultérieur de rupture). Et les résultats effectifs du premier tour de la présidentielle de 2007 expliquent tout autrement que la prédiction non vérifiée (dans son fond) de JMC, que ce soit la «percée époustouflante» de Bayrou ou le «contingentement» du «vote Le Pen». Passons…


Enfin, ne passons pas trop vite: il me semble important de comprendre que Jean-Marie Colombani pratique ici une chose habituelle dans les médias: présenter comme un fait d'évidence ce qui, à l'analyse, est une élucubration infondée, la reconstruction mythique d'un passé inventé.

Premier élément: donner à croire que le «vote Le Pen» – ou assimilé – est une donnée éternelle, consubstantielle à la République ou à tout le moins à l'élection du président de la République au suffrage universel. Il faut bien sûr entendre par «vote Le Pen» le vote «d'extrême droite». Or celui-ci est assez récent dans l'après-deuxième guerre mondiale et nullement structurel dans l'histoire des trois dernières républiques; en France c'est typiquement le «vote protestataire» des secteurs de la société les plus conservateurs ou les plus désespérés. Ce vote fut durablement disqualifié après 1945, et même l'épisode Poujade, d'ailleurs bref, qu'une certaine vulgate de gauche définit comme «d'extrême droite» était plutôt l'expression d'un populisme attrape-tout – et qui trop embrasse mal étreint… Cela ne signifie pas que le «poujadisme», dans un certain contexte, ne peut dériver vers l'extrême droite ou pire: le poujadisme ressemble assez au péronisme argentin qui, selon les circonstances, peut tendre à un populisme «de gauche» ou «de droite», voire, comme lors de la dictature des généraux, tendre au fascisme. C'est d'ailleurs un trait récurrent des «populismes»[1] de dériver dans n'importe quelle direction puisqu'ils ne s'articulent pas sur une idéologie particulière – ce qui au passage induit que le «lepénisme» n'est pas un populisme, même s'il en a beaucoup de traits.

Un bon exemple de ce que peut être la «souplesse» d'un parti populiste est le «parti agrarien» polonais (son nom évolua au gré des aléas historiques) dont la création remonte à 1895 et qui a deux particularités très singulières: s'être accommodé de toutes les évolutions du pays, y compris durant la deuxième guerre mondiale, et soutenir presque continument le parti au pouvoir, quel que soit ce parti…

Pour en revenir au «vote Le Pen» au sens «vote d'extrême droite», lors des quatre premières élections au suffrage universel du Président de la V° République, de 1965 à 1981, il n'y eut que deux candidatures réputées d'extrême droite, qui n'obtinrent qu'un résultat faible (5,2% pour Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965) ou marginal (0,75% pour Jean-Marie Le Pen en 1974), le caractère «extrême droite» de la candidature de Tixier-Vignancour n'étant pas si assurée: en 1968 il se rapproche des gaullistes, et quitte en 1974 du tout nouveau Front national (FN) fondé par Jean-Marie Le Pen en 1972 et qui se plaçait résolument en rupture de la droite «traditionnelle», pour se rallier au Parti des Forces nouvelles (PFN), scission du FN, qui se sépara de ce parti à cause de cette volonté de rupture, ses fondateurs voulant en faire une composante de la droite de gouvernement. Il est d'ailleurs intéressant de noter que contrairement à ce qui se passe pour le FN, ses alliés et ses satellites, la nébuleuse qui gravitait autour du PFN (et dont certains lui survivront, puisque le PFN disparaît en 1984) ou le précédait – groupe Occident, UNI, GUD, Front de la Jeunesse (à ne pas confondre avec le FNJ, Front national de la Jeunesse), Club de l'Horloge, etc., ont eu en commun de réunir des membres de toutes les franges de la droite ou, pour le Front de la jeunesse et le Club de l'Horloge, de former des futurs cadres des toutes ces franges.

Entre 1944 et 1981 l'extrême droite partisane est donc inexistante dans le paysage politique français, même si ses idées n'en sont pas absentes; d'ailleurs on verra après 1981 nombre de membres de l'UDF et du RPR opérer un rapprochement avec le FN ou le PFN: Michel Poniatowski, l'un des fondateurs des Républicains indépendants (RI) et pilier de l'UDF, Alain Madelin et Gérard Longuet du Parti républicain (PR) et, pour la mouvance gaulliste, Charles Pasqua, qui le premier évoqua les «valeurs communes» entre RPR et FN, son ami Robert Pandraud, un des fondateurs du MIL (le Mouvement initiative et liberté), proche de l'UNI et largement héritier du SAC (le Service d'action civique), et même pendant un temps Édouard Balladur qui reprendra le thème des «valeurs communes» en 1995.

Un homme exemplaire pour cette porosité entre droites extrême et «républicaine» est Édouard Frédéric-Dupont, un élu parisien à la longévité phénoménale, siégeant pour la première fois au conseil général de Paris en 1933 puis député du département de la Seine en 1936, maintenu au Conseil de Paris sous Vichy, retrouvant pourtant son siège de député en 1945, qu'il conservera jusqu'en 1993, sauf quelques éclipses de 1947 à 1951, de 1962 à 1967 et de 1968 à 1973, constamment réélu au Conseil de Paris, devenant en 1977 maire du VII° arrondissement de Paris, lorsque la ville revint dans le droit commun des élections municipales, fonction qu'il occupa jusqu'à sa mort en février 1995.

La particularité de cet élu est son inconstance partisane, aussi notable que sa constance électorale: avant la deuxième guerre mondiale il évolua du centre-droite à la droite conservatrice, puis il adhéra aux institutions vychistes de 1940 à 1943; après un bref stage de «blanchiment» en 1944 (il fit partie de la nombreuse cohorte des Résistants de la dernière heure), il fut en 1945 un des fondateurs de l'éphémère Parti républicain de la liberté, créé pour l'essentiel par d'anciens vychistes «blanchis»; il se rapproche des gaullistes l'année suivante puis en 1952 il revient à son ancienne «famille» en rejoignant, avec le groupuscule Action républicaine et sociale (ARS) formé par des dissidents du RPF, la mouvance post-vychiste qui se réunit autour d'Antoine Pinay; l'ARS inègrera plus tard le CNI (ou CNIP, le Centre national des indépendants et paysans), l'ancêtre des RI eux-mêmes ancêtres de l'UMP. Il est à noter que les élus de l'Union et Fraternité Française (UFF), la formation politique créée par l'Union de Défense des Commerçants et Artisans (UDCA) de Poujade, qui purent survivre à l'éphémère réussite électorale de ce mouvement, rejoignirent le CNI. Après cela les louvoiements d'Édouard Frédéric-Dupont ne cessèrent pas: il fut tantôt «centriste», tantôt «gaulliste», tantôt «conservateur», jusqu'à l'épisode de 1986 où il se présenta sous l'étiquette Front national. On aurait pu penser sa carrière de député compromise, et avait même renoncé à se présenter à l'élection de 1988; c'est à la demande instante de Jacques Chirac qu'il se présenta comme apparenté RPR. Il battit à cette occasion… Marie-Caroline Le Pen.

Mais Frédéric-Dupont n'est qu'un parmi bien d'autres «recyclés» de l'extrême droite qui, à divers moments, rejoignirent des mouvements moins marqués, ou à l'inverse de ceux qui, au sein de ou issus de la droite «républicaine», firent à un moment ou un autre de leur parcours des compromis ou des alliances avec la droite extrême: Villiers et son MPF (qui a d'ailleurs été rallié par Jacques Bompard, ex-FN, en 2005), Millon, ancien UDF, et son mouvement La Droite (devenu plus tard et brièvement la Droite libérale-chrétienne avant de rejoindre l'UMP), ou à Cannes Michel Mouillot, UDF/PR qui se rapprocha du FN, à Nice Jacques Peyrat, ancien FN qui rallia le RPR puis l'UMP, et son prédécesseur Jacques Médecin qui réussit en 1990 ce miracle d'être adhérent du CNI, élu comme «apparenté RPR» mais grâce aux suffrages du FN dont «les thèses du FN sont les [s]iennes à 99,9%» avait-il déclaré à l'hebdomadaire Présent, très proche à l'époque dudit FN. Pour ne prendre que des exemples récents.

Ce tableau pour expliquer trois choses.

D'abord rien n'indique dans l'histoire récente de la France depuis 1965, date de la première élection du président de la République au suffrage universel direct (celle de 1848 excluait les femmes), que le supposé mais indémontré «schéma classique d'une primaire à droite» peut avoir «pour effet mécanique de contenir le vote Le Pen» ou assimilé: depuis cette date, comme déjà dit toutes les élections ont vu s'opposer au premier tour au moins deux et jusqu'à quatre représentants de la droite républicaine, y compris en 2002. De ce fait, le premier tour de cette année-là n'a pas dérogé au «schéma classique».

Puis, malgré tous les discours qui ont tenté de (et probablement réussi à) faire croire à une anomalie, cette année 2002 le «schéma classique» d'une primaire à gauche fut tout ce qu'il y a d'habituel: sauf en 1965, il y eut à toutes les présidentielles entre trois et cinq candidatures de ce bord, et le plus grand nombre de candidats de 2002 (huit) n'explique pas à lui seul le faible score de Lionel Jospin, voire ne l'explique pas du tout. En 1995 et plus encore en 1981 et 1988 on retrouve les mêmes «sensibilités» concurrentes à la candidature PS (gauche modérée, PCF, extrême gauche, et pour 1981 et 1988, gauche «alternative»), et pourtant chaque fois le candidat du PS atteint ou dépasse les 23%, même en 1981 où pourtant le candidat du PCF obtient 15,35% des suffrages (contre 8,64% ou moins par après).

Enfin la cause la plus évidente de la situation de 2002 semble le recul global du vote de gauche depuis 1988: sauf «l'accident» de 1981 (50% des suffrages) la gauche a toujours été minoritaire à cette élection; en 1969 déjà il n'y eut pas de candidat de gauche au second tour; depuis 1988 elle régresse, sinon un (faible) sursaut en 2002: 45,39% en 1988, 40,56% en 1995, 42,87% en 2002 et… 36,43% en 2007.

Pour ce dernier cas on peut supposer une captation de certaines voix de la gauche modérée (PS, MDC et MRG) par le candidat Bayrou, mais ça n'est pas si évident, et l'on peut même supposer l'inverse: un «retour au centre» d'électeurs qui au second tour de 1988 ont préféré Mitterrand à Chirac, et qui en 2002 ont opté pour Chevènement au premier tour. L'arithmétique simple indique qu'en 1988 le second tour aurait du être très serré et, en toute logique, favoriser Jacques Chirac (50,83% pour la droite contre 45,39% pour la gauche), or le réusultat est inverse à cette logique simple: 54,02% pour Mitterrand, 45,98 pour Chirac. Et d'évidence, ce ne peut être le million d'électeurs en plus au second tour, ni un hypothétique et irréaliste report des moins de 3,5 millions de voix de la gauche non socialiste qui expliquent la progression de François Mitterrand, lequel obtient près de 6,5 millions de voix de plus, alors que Chirac obtient moins de voix que le total des droites (14,2 millions contre 15,5 millions).

Même le «sursaut» de 2002 n'est pas si évident: on peut supposer sans grand risque que la faible mobilisation de 2002 desservit plus la droite que la gauche, dont les électeurs ont un plus grand sens civique, ou au moins plus régulier: un taux d'abstention en 2002 du niveau de celui de 1995 et cette mobilisation aurait sans doute bénéficié à la droite. On aurait donc eu un rapport gauche / droite à-peu-près équivalent aux deux élections. Et l'indice étayant cette hypothèse est précisément que le premier tour de 2007, à la fois connaît une forte baisse de l'abstention (16,23% contre 28,40%) et un plus haut niveau de la droite (63,57% contre 36,43%). Exit donc notre explication prédictive de M. Colombani concernant le «schéma classique d'une primaire à droite».




Pour ne pas priver les assoiffés de «vraie information» des joies de cette lecture, vous trouverez le texte de cet édito, avec quelques autres articles, soit autour de lui, soit de la même période (19 à 21/04/07) en cliquant sur ce lien. Avec bien sûr le problème qu'une «information» du genre éditorial se périme très vite…




[1] Je ne parle bien sûr pas de la phrase de conclusion du texte, mais de sa conclusion implicite: que l'«impératif démocratique» serait de n'avoir à choisir que parmi deux candidats. On se rappellera, autre édito du même, que «nous sommes tous Américains»; donc la logique définitive est de se pourvoir d'un système de sélection des candidats «à l'américaine»: deux postulants idéologiquement très proches appuyés sur deux partis hégémoniques.
[2] À propos de populisme, dans mon actualité d'avril 2007 un auteur (ou ne devrais-je plutôt écrire un polygraphe ?) qui n'a pas mes faveurs, Pierre-André Taguieff, vient de ressortir un livre d'abord paru en 2002, L'illusion populiste, d'où il ressort que ledit populisme est toute prise de position publique où de potentiels ou effectifs responsables politiques affirment vouloir agir pour le bien du peuple, ce qui revient à dire que toutes les idéologies de tendance démocratique sont des populismes. Mais cette ressortie de l'ouvrage n'a en fait qu'un but, disqualifier la candidature de Ségolène Royal, puisqu'il le fait précéder d'une nouvelle préface qui a deux caractéristiques intéressantes: présenter tous les discours et pratiques de cette candidate à la présidentielle comme «populistes», et ne jamais mentionner ceux de son principal opposant, Nicolas Sarkozy, et plus fort, ne pas même mentionner son nom… Comme le disait à France Culture l'historien Pascal Ory dans sa critique de cet ouvrage, un concept aussi vague que celui de populisme est bien souvent une manière plus ou moins habile de disqualifier les discours de ceux que l'on considère comme ses adversaires politiques, et cette nouvelle édition du livre de Taguieff en est l'illustration.
Il disait aussi, et je pense que ce n'est pas faux, que dans son évolution intellectuelle récente P.-A. Taguieff tend à dériver vers ce que René Rémond nommait «orléanisme» dans sa catégorisation des droites françaises, ledit orléanisme en formant une composante à la fois libérale et conservatrice fondamentalement anti-démocratique, car elle s'appuie sur une conception élitiste de l'organisation sociale mélangeant oligarchie et aristocratie. Incidemment, dans ses évolutions récentes la V° République est passée d'un modèle plutôt bonapartiste (un «jacobinisme de droite») vers un modèle orléaniste où le pouvoir est détenu par un groupe restreint, une «élite» pour partie héréditaire, pour partie cooptée au travers d'un nombre restreint d'institutions, les «grandes écoles».