Démocratie

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 L a question principale me semble: quel type de société est souhaitable ? Pour précision, j'en reste toujours au niveau formel, ce que dit dans mon texte proprammatique est vrai: je n'ai pas de «projet de société», pas d'idée particulière quant au contenu. Cela viendra en son temps. Si la forme est bonne, le contenu aura des chances d'être bon. De toute manière, je crois que le projet général de chacun des membres de la société est le même: vivre du mieux possible et en aussi bons termes que possible avec les autres membres de la société. Par contre, si je veux fédérer les bonnes volontés, il me faut, en bonne logique, un concept fédérateur. Comme je n'aime pas chercher midi à quatorze heures, je pense que le plus simple est d'utiliser un terme bien éprouvé, «dans le domaine public», a priori plutôt consensuel, et que même mes pires contradicteurs ne pourraient pas refuser. Le mot «démocratie» me semble avoir toutes ces qualités. Maintenant, il faut le définir, parce que par les temps qui courent, même Jean-Marie Le Pen se fait le héraut de la démocratie, le terme est devenu creux à force d'être consensuel. Donc, définissons.

Il y a l'étymologie: la démocratie, c'est le gouvernement du peuple. Ce qui se lit en deux sens: le peuple se gouverne, et le peuple gouverne. Le premier cas exprime que chaque membre de la société «se gouverne», conduit librement ses affaires pour autant qu'il ne nuise pas aux autres membres; l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme de 1789 le définit assez bien: «La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi». L'autre cas exprime que les décisions qui engagent l'ensemble de la société doivent être prises à l'unanimité de ses membres; cette fois, c'est l'article 3 qui le définit: «Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément».