La Trame et la Chaîne

 I l faut comprendre une chose à mon propos, je suis un « non spécialiste » en matière de sciences exactes, et aussi, mais c'est de moindre signification, dans la plupart des sciences « non exactes », celles qu'on dira pondérales, sociales et humaines. Cela implique que quand je discute d'une notion ressortant de l'une des quatre (ou cinq) « sciences exactes », je le fais non pas à partir de ce que peuvent en savoir ou en prévoir des spécialistes, mais à partir des bribes de connaissances qu'une personne curieuse peut ramasser au hasard de ses lectures, visions, auditions. Comme, en matière de sciences sociales, je peux mesurer la distance entre ce que les « spécialistes » savent et présument et ce qu'ils racontent au « grand public », je peux imaginer ce qui en est pour les sciences exactes. Donc, s'il m'arrive d'affirmer des choses comme « selon ce qu'on croit » ou « selon ce qu'on dit », ça ne concerne pas ce qu'on croit et dit dans les couloirs du CERN ou du CEA, mais ce qu'on croit et dit dans les publications destinées à ce fameux grand public, ou un public plus restreint mais du moins qui ne fait pas métier d'étudier les phénomènes physiques, chimiques, mathématiques. Dans les années 1970, une des questions les plus importantes quand quelqu'un énonçait des certitudes politiques, sociales ou philosophiques était, « d'où tu parles ? », ce qui intégrait deux notions : avec quelles compétences et selon quelle idéologie. Et de fait, la chose importe. Donc, voici d'où je parle : de la place d'un « honnête humain » qui s'intéresse beaucoup à ce qui concerne les humains, donc qui s'intéresse aux sciences exactes, mais avec le savoir dont peut disposer un amateur éclairé, sans plus.

Pour cette discussion sur la lumière, il faut donc considérer que je n'ai pas de connaissances de spéialiste sur la question, simplement je m'intéresse de longue date au sujet.