Dossier «L'Affaire du RER D» / Libération | ![]() | ![]() |
Du président de la République à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) en passant par le Parti communiste français (PCF), l'agression du RER D a suscité une vague unanime d'indignations et de condamnations. Jacques Chirac a exprimé son «effroi», samedi soir, en demandant que les auteurs de «cet acte odieux» soient retrouvés, «jugés et condamnés avec toute la sévérité qui s'impose». Pour Yonathan Arfi, président de l'UEJF, «cet acte odieux démontre une nouvelle fois que l'antisémitisme n'est pas une menace pour les seuls juifs», c'est «devenu en France le mode ordinaire d'expression de la haine et de la violence». Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a appelé «à un rassemblement de protestation et de lutte contre la barbarie, l'antisémitisme, les racismes et la xénophobie», aujourd'hui à 18 heures, au métro Belleville, à Paris, auquel s'associe le Collectif national pour les droits des femmes. Le PS, par la voix d'Anne Hidalgo, a condamné «avec force l'ignoble agression» en appelant à «la motivation politique et citoyenne» pour «faire reculer l'antisémitisme». Pour Mouloud Aounit, secrétaire général du Mrap, «un pas supplémentaire dans l'ignominie antisémite vient d'être franchi». Selon Jean-Michel Rosenfeld, adjoint PS au maire du XXe arrondissement de Paris et vice-président du Cercle Bernard Lazare, «des individus, bien installés dans la rame, qui ont laissé se perpétrer cette odieuse attaque sans réagir, ne méritent pas le titre de citoyens. Aucun n'a eu l'idée d'actionner le signal d'alarme. Sont-ils devenus sourds, au lendemain de l'appel du chef de l'Etat au Chambon-sur-Lignon ?».