| Dossier «L'Affaire du RER D» / Libération |
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À chaque acte en Ile-de-France où une personne juive est impliquée de près ou de loin, notre Premier ministre s'empresse d'intervenir en insultant plus ou moins une partie de la société.
La dernière en date, intolérable, les Français sont des lâches, ils n'interviennent pas lors des incidents antisémites.
Après vérification, il se pourrait que la vérité ne soit pas celle choisit par le Premier ministre.
Lors des violences perpétrées à Epinay-sur-Seine contre des personnes dont des juifs, là encore Raffarin a qualifié cela d'actes antisémites. Il faut se rappeler qu'une personne d'origine maghrébine a reçu aussi un coup de couteau. Ils ne s'agissaient donc pas d'actes antisémites mais d'actes de pure violence.
Enfin, le collège de Gagny qui a brûlé, on n'a toujours pas prouvé qu'il s'agissait d'un acte antisémite (le feu a pris dans un local technique, et le collège était une ancienne entreprise...).
Je demande que notre Premier ministre, monsieur Raffarin, présente des excuses aux Français qu'il a traités de lâches. Qu'il prenne le RER tous les matins, qu'il se promène dans les rues du 93 ou du 95, il verra qu'il n'y a pas que du mauvais chez les Français, le peuple d'en bas. A se positionner trop haut on ne voit pas les détails d'en bas, et on est trompé ou on se trompe lourdement !
Claude Bogonuk