La société : Sujets de société
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 L es « sujets de société » : de bien étranges objets… Et presque tous, qu'ils se taillent un succès de quelques jours ou de quelques années. Tantôt leurs « caractéristiques » ne varient guère, tantôt ils évoluent, tantôt ils fluctuent. Ils ont en commun un niveau de notoriété presque toujours sans commune mesure avec leur impact effectif sur la société et ses membres.

Prenez par exemple un sujet dominant depuis environ le milieu de la décennie 1990, « la pédophilie » : considérant le traitement de ce sujet dans nos médias, on a croirait que ça se pratique partout, tout le temps et à grande échelle ; considérant maintenant les statistiques officielles ou officieuses là-dessus on voit que, hors les cas d'inceste qui, d'ailleurs, n'entrent souvent pas dans le champ de « la pédophilie » dans sa version médiatique (ni non plus, en général, du point de vue psychiatrique et psychanalytique), c'est une pratique restreinte, assez rare, ne ressortant souvent pas (cette fois dans sa version médiatique) de la pédophilie définie par la psychiatrie. On nous parla des années de Marc Dutroux comme étant un « pédophile » or la majeure partie de ses victimes avait plus de quinze ans, et jusqu'à 52 ans. Dutroux ressort d'une autre catégorie de psychose, et semble un parangon de « pervers ». D'où cette question, quel problème social réel sous-jacent conduit nos médias et nos politiques à se fixer ainsi sur un type de criminalité d'incidence presque nulle sur le corps social[1] ?

On porte donc souvent aux « sujets de société » une attention hors de proportion avec leur réelle prégnance sociale. J'essaierai ici de comprendre pourquoi et comment un thème acquiert ce statut, en partant de « sujets de société » spécifiques.

Bonne lecture.


[1] Pour préciser, je parle de l'incidence statistique réelle, le nombre de cas ressortant de ces sujets de société, non de leur incidence en tant que sujets de société puisque précisément, en tant que tels ils interviennent dans la formation de la représentation de la société par ses membres, parfois de manière importante. En outre, pour les personnes réellement concernées par les faits qui permettent de construire ces sujets, leur incidence n'est pas négligeable. Pour reprendre le cas de « la pédophilie », en tant que fait social elle est quantitativement négligeable, si on y ajoute l'ensemble des faits qui ne ressortent pas de cette catégorie mais y sont classé par les médias, ils sont somme toute de faible incidence, concernant par contre les personnes directement concernées comme victimes, comme auteurs, comme complices, comme témoins et comme proches, ça concerne selon les sociétés une part importante de ses membres, au moins 10% à 15% et jusqu'à plus de 30%. Quand a lieu un cas d'atteinte sexuelle sur mineur (une désignation plus exacte), outre la victime et l'auteur seront concernées les parentèles des deux protagonistes et plusieurs intervenants extérieurs. Dire qu'un sujet de société n'a que rarement sinon jamais une incidence réelle aussi importante que ne le donne à croire sa médiatisation n'induit pas une incidence sociale faible.


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